Le constructeur italien de voitures de luxe Ferrari a annoncé mardi des ventes et un bénéfice net en hausse au premier trimestre 2025, mais a prévenu que les droits de douane américains imposés depuis avril pourraient légèrement amenuiser ses marges.

( AFP / MARCO BERTORELLO )
Si Ferrari n'a vendu qu'une trentaine de voitures en plus au premier trimestre 2025 qu'à la même période en 2024, ces dernières lui ont davantage rapporté, faisant passer son chiffre d'affaires de 1,6 milliard à presque 1,8 milliard d'euros.
Son bénéfice net, à 412 millions d'euros, a lui aussi crû sur un an, de 17%, c'est-à-dire peu ou prou ce à quoi s'attendaient les analystes financiers, selon la plateforme financière Factset.
Mais si le constructeur espère toujours que cette croissance de son chiffre d'affaires va perdurer toute l'année, il a de nouveau relevé mardi "un risque potentiel de réduction des pourcentages de marge (...) en relation avec la mise à jour de la politique commerciale" américaine.
L'administration Trump a instauré début avril 25% de surtaxes douanières sur les importations de véhicules neufs et, depuis le 3 mai, sur les pièces détachées.
Face à ces nouveaux droits de douane, Ferrari avait annoncé en mars son intention d'augmenter le prix de vente de ses voitures aux Etats-Unis, jusqu'à 10% selon les modèles.
Car les Etats-Unis sont un marché majeur pour le constructeur : il y a réalisé un tiers de son chiffre d'affaires en 2024, 1,65 milliard d'euros pour environ 3.400 voitures vendues.
Les analystes de RBC Capital Markets estimaient en mars que Ferrari "devrait être en mesure de répercuter les hausses" de prix "assez facilement sur sa clientèle haut de gamme et de partager le fardeau avec les concessionnaires", selon les analystes de RBC Capital Markets
Fin avril, l'agence de notation Fitch avait dit s'attendre à ce que les "constructeurs automobiles augmentent leurs prix partout dans le monde pour compenser les droits de douane américains."
Ce qui pourrait, dans certains cas, "ne pas être suffisant", et pourrait amener à ce que "les marges se réduisent considérablement en 2025," avait ajouté Fitch.
D'autres constructeurs sont bien davantage exposés : l'américain Ford a estimé l'impact des droits de douane pour son groupe à 1,5 milliard de dollars en 2025, tandis que Stellantis (Fiat, Peugeot) a suspendu ses prévisions pour l'année.
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