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"Faut-il parier sur un rebond des cours du pétrole ?" (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama 09/09/2015 à 18:16

Aurel BGC s'interroge sur un éventuel rebond des prix du pétrole, et prend un net parti pris sur la question.

Aurel BGC s'interroge sur un éventuel rebond des prix du pétrole, et prend un net parti pris sur la question.

Après leur forte baisse de de l'été, les cours du pétrole ont connu un bref rebond à la fin du mois d'août. Le baril WTI est ainsi repassé au-dessus des 45 dollars. Le courtier Aurel BGC s'interroge, dans une note de conjoncture, sur l'opportunité de parier sur un rebond plus durable de l'or noir.

Le baril de pétrole américain (WTI) reste toujours à des niveaux historiquement faibles depuis 2009 malgré son rebond de 38 dollars à 46 dollars en l'espace d'une semaine. C'est peu dire que le pétrole est redevenu bon marché. Au point de penser que le point bas a déjà été atteint ?

« La violente chute des cours du pétrole peut paraître excessive », remarque en effet Aurel BGC dans son point mensuel publié mercredi 9 septembre. Le courtier rappelle que les niveaux de l'or noir correspondent désormais aux prix qui prévalaient en 2009, à une époque où les doutes sur la croissance mondiale étaient beaucoup plus prégnants qu'aujourd'hui. À cette époque, on enregistrait une véritable baisse de la demande mondiale de pétrole, ce qui n'est pas le cas de nos jours malgré les interrogations sur la Chine.

Plusieurs bonnes raisons à une chute des prix

Expliquant malgré tout le récent parcours des prix de l'or noir, Aurel BGC rappelle que « par rapport à 2009, il existe un élément différent : un excès d'offre. Contre toute attente, l'offre mondiale de pétrole a été très inélastique à la récente chute des cours. La production de pétrole aux Etats-Unis a continué à croître jusqu'au début du printemps et l'OPEP n'a pas réduit sa production ».

Les entreprises productrices de pétrole ont en effet augmenté leur production pour compenser les baisses de revenus liées à la baisse des cours, entraînant un cercle vicieux pour la tenue des prix. Tout ceci dans un contexte plus large d'intérêts politiques pour conserver des parts de marché.

Par ailleurs, « le second élément expliquant la faiblesse des prix du pétrole est liée aux incertitudes sur la croissance en Chine ». En-dehors des inquiétudes conjoncturelles qui expliquent la chute du pétrole cet été, Aurel BGC remarque que « la croissance de l'économie chinoise s'appuie de plus en plus sur le secteur des services et moins sur l'industrie. La demande de pétrole de ces activités est moins forte. Structurellement, la demande de matière première, dont de pétrole, de la Chine, sera moins forte ».

Les catalyseurs de la baisse s'essoufflent

Le courtier poursuit : « il est difficile d'anticiper un rebond durable des prix énergétiques sans la publication de statistiques plus favorables sur l'économie chinoise… A court terme, les investisseurs ont sanctionné les fortes incertitudes sur l'ampleur du ralentissement chinois. Mais la question d'un "excès" de pessimiste sur cette économie et la demande de pétrole d'ici la fin de l'année se pose clairement ».

« À court terme, les cours du pétrole devraient rester très volatils, mais un rebond des cours dans les prochains mois ne semble pas impossible ». La même source ajoute plus loin : « le moindre signe de rebond des PMI [indices d'activité] chinois se traduira par un rebond des cours du pétrole ». Or, poursuit le courtier, « notre sentiment est que les discours sur la croissance du pays sont excessivement pessimistes et que d'ici la fin de l'année les enquêtes PMI devraient se redresser ».

En somme, Aurel BGC affirme que « le marché du pétrole devrait s'assainir d'ici la fin de l'année. L'offre de pétrole, certes avec du retard et plus lentement qu'anticipé, devrait diminuer progressivement. Le maintien des cours du pétrole à 40$ n'est pas tenable pour de nombreux producteurs, mais un retour des cours vers les 80 $ est aussi difficile à anticiper. Entre ces deux extrêmes, les cours du pétrole ont clairement un potentiel de rebond ».

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

5 commentaires

  • 21 septembre 11:42

    Un rebond du prix du pétrole aura lieu; c'est une certitude. Ce que nous ne savons pas, c'est quand.


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