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Faut-il craindre une rechute économique en Europe ? (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama 09/10/2015 à 16:21

Les récentes déceptions sur l'activité industrielle en Allemagne et en Espagne doivent être relativisées, explique la société de courtage Aurel BGC.

Les récentes déceptions sur l'activité industrielle en Allemagne et en Espagne doivent être relativisées, explique la société de courtage Aurel BGC.

Les indicateurs économiques ont été décevants cette semaine en Europe, même s'ils n'ont pas freiné le rebond des marchés financiers. Industrie allemande en perte de vitesse, indicateurs inférieurs aux attentes en Espagne : Aurel BGC analyse les enseignements à tirer de ces chiffres.

Galvanisés par le sentiment d'une poursuite encore durable des politiques monétaires accommodantes de la part de la Fed et la BCE, les opérateurs de marché ont retrouvé un peu de sérénité cette semaine. À ceci s'ajoute probablement un report des capitaux émergents vers les marchés plus « sûrs » . Les indices européens, comme le CAC40, enregistrent ainsi un net rebond depuis lundi.

Pour autant, sur le plan fondamental, les nouvelles ont été très mitigées en Europe cette semaine. Rebondissant sur ce sujet, Aurel BGC publie une note de conjoncture permettant d'y voir plus clair sur ces chiffres décevants.

Justification des inquiétudes ?

« Les statistiques d'activité industrielle publiées dans la première partie de la semaine dans la zone euro sont de nature à entretenir l'inquiétude » vis-à-vis de la reprise en zone euro, relève tout d'abord Aurel BGC.

Les éléments observés sont les suivants : « Mesurée en glissement sur un an et corrigée des jours ouvrés, la production industrielle espagnole a ralenti de manière sensiblement plus marquée qu'attendu au mois d'août. Par ailleurs, la production allemande a reculé de 1,2% par rapport au mois de juillet, alors qu'elle était attendue par le consensus en hausse de 0,2% ».

Le courtier s'interroge : « Ces publications constituent-elles les premiers signes de contagion de la dégradation de la conjoncture en Chine et dans l'ensemble des émergents à la zone euro ? »

Avec du recul, les chiffres ne sont pas alarmants

« La réponse à ces question n'est pas aussi simple ni évidente qu'il pourrait sembler au premier abord. Certes, Le jugement des industriels de la zone euro sur leurs carnets de commandes étrangères s'est légèrement dégradé en août et septembre. Certes, aussi, les commandes étrangères enregistrées par l'industrie allemande ont chuté de 7,3% entre les mois de juin et d'août. Mais ces deux éléments ne suffisent pas à justifier des craintes d'une chute de l'activité industrielle provoquée par la contraction de la demande étrangère », en particulier des émergents, affirme Aurel BGC.

Pourtant, outre-Rhin, le courtier note bien que « la baisse des commandes étrangères a été concentrée sur la demande des clients situées hors-zone euro (- 13,4%), alors que les commandes des clients situés en zone euro progressait de 3,2% ». Mais avec du recul, cette chute est relativisée : « l'indice des commandes en provenance des pays non-membres de la zone euro avait bondi de plus de 12% au cours des trois mois précédents pour atteindre au mois de juin son plus haut historique », remarque ainsi Aurel BGC.

Ainsi, « Si le tassement des commandes manufacturières en Allemagne s'explique, sur les deux derniers mois, par le recul de la demande étrangère hors zone euro, il est trop tôt pour en tirer des conclusions définitives. D'autant que les résultats des enquêtes montrent que les chefs d'entreprises restent sereins face à ces "vents contraires" venus de l'étranger », affirment les économistes de la société de courtage.

Raisons d'optimisme

En somme, pour Aurel BGC, « Au regard des évolutions des derniers mois, il est difficile de conclure à une réelle dégradation. Il s'agit plus d'une pause dans l'amélioration ».

« D'ailleurs, ce mouvement n'a pas pesé outre-mesure sur les carnets globaux de commandes et le redressement des perspectives de production n'a pas été remis en cause. De même, les perspectives d'embauche des industriels de la zone euro, qui s'étaient légèrement dégradées en juin et juillet, se sont redressées au cours des deux mois suivants ». Enfin, en Allemagne, « l'enquête Ifo auprès des entreprises manufacturières reste solide ».

Par ailleurs, « les indicateurs de confiance continuent globalement à se redresser » en zone euro relève Aurel BGC, qui mentionne qu'au rythme actuel, le rythme de croissance de la zone euro cette année devrait se situer à 1,5%, un chiffre plutôt correct et surtout en amélioration après plusieurs années de stagnation beaucoup plus nette.

« Pour conclure, s'il n'est pas question de minimiser les risques qui pèsent sur les perspectives économiques de la zone euro, force est de constater que leur poids est jusqu'à maintenant resté limité (…). Le ralentissement [des pays émergents] constitue indéniablement un frein à l'accélération de l'activité en zone euro, mais pas suffisamment puissant pour provoquer une rechute de l'activité », estime le courtier.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

10 commentaires

  • 11 octobre 13:06

    Sinon que le retrait sur les valeurs pétrolières devrait entraîner un achat sur les autres ( cf le fonds souverain norvégien. .)


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