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Faut-il craindre une nouvelle crise des marchés chinois ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 29/11/2017 à 11:15

Des tensions s’observent en effet en Chine sur le marché des obligations souveraines, le taux à 10 ans étant revenu à 4% en novembre contre 3,6% début octobre. (crédit : Pexel)

Des tensions s’observent en effet en Chine sur le marché des obligations souveraines, le taux à 10 ans étant revenu à 4% en novembre contre 3,6% début octobre. (crédit : Pexel)

Les marchés chinois donnent des signes de nervosité depuis quelques semaines. Après une nette remontée des taux souverains observée depuis octobre, les actions commencent à s’agiter à leur tour, rappelant aux investisseurs occidentaux les mauvais souvenirs d’il y a deux ans.

La brève crise chinoise de l’été 2015 s’apprête-t-elle à connaître de nouveaux développements ? C’est la question que se posent les investisseurs attentifs aux récentes évolutions des marchés asiatiques.

Des tensions s’observent en effet en Chine sur le marché des obligations souveraines, le taux à 10 ans étant revenu à 4% en novembre contre 3,6% début octobre. Certes, le mouvement de hausse des taux souverains chinois n’est pas nouveau puisqu’il s’observe depuis environ un an. La hausse d’octobre-novembre marque néanmoins une accélération de ce mouvement.

La stratégie de la banque centrale chinoise reste au cœur de l’attention

Cette tension trouve son origine dans le sentiment d’un durcissement du ton de la banque centrale chinoise (PBoC). «La Banque populaire de Chine a annoncé qu’elle était en train de se pencher sur une nouvelle législation concernant les compagnies de micro-crédit en ligne. Cette législation permettrait de plafonner le taux d’emprunt et de suspendre certaines licences (…). En raison notamment de ce léger durcissement, les rendements obligataires ont continué d’augmenter», explique ainsi la société de gestion Edmond de Rothschild AM dans une récente note de marché.

Depuis plusieurs mois, la PBoC cherche en effet à refroidir le marché du crédit pour éviter la formation de bulles financières, mais se refuse toutefois à remonter ses taux directeurs pour éviter de freiner trop brutalement la croissance du pays.

«S’il s’agit d’être vigilant sur ces derniers développements, ils ne constituent pas une surprise dans la mesure où les autorités n’ont jamais masqué leur volonté de mettre davantage l’accent sur la qualité de la croissance et tablent sur un rythme toujours élevé mais un peu moins soutenu», commente Edmond de Rothschild AM.

En l’absence d’évolution de ses taux directeurs, les principaux leviers dont dispose la PBoC pour contrôler la situation passent donc par la régulation des acteurs de la finance et surtout par l’ajustement de ses injections de liquidités auprès du système financier du pays.

Pour calmer les investisseurs inquiets, la PBoC avait procédé à d’importantes injections de liquidités en 2015-2016. Depuis cette période, l’institution avait réduit ses injections pour éviter la formation de bulles. Face à la récente remontée des taux, elle a néanmoins réagi en accélérant de nouveau le rythme de ses injections au cours des dernières semaines : du 13 au 17 novembre par exemple, la banque centrale chinoise a injecté l’équivalent de 104 milliards d’euros dans le système financier chinois, le plus fort montant hebdomadaire depuis 10 mois.

La nervosité se transmet aux actions chinoises

Face à ce regain de nervosité sur les marchés de taux, les marchés chinois ont enchaîné depuis la semaine dernière plusieurs séances de baisse.

L’indice CSI 300, composé des 300 plus grandes capitalisations du pays, a perdu 2,27% jeudi 23 novembre, sa plus forte baisse depuis un an et demi. L’indice a poursuivi cette tendance en perdant de nouveau 1,32% lundi 27 novembre, provocant également des tensions sur les autres places asiatiques, notamment en Corée où l’indice KOSPI a ainsi perdu 1,44% lundi.

«La Chine joue les trouble-fêtes», commente Edmond de Rothschild AM, qui évoque dans ce contexte un «retour de quelques incertitudes» et «un regain de la volatilité ».

Reste à savoir si ces récentes perturbations marquent le début d’une nouvelle tendance où s’il s’agit d’un simple accident de parcours. Pour l’heure, les marchés occidentaux n’ont pas été affectés par ce sujet.

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