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EXCLUSIF-Une inspectrice de l'AIEA brièvement retenue en Iran
information fournie par Reuters 06/11/2019 à 17:18

 (Actualisé avec réaction iranienne §2)
    par Francois Murphy et John Irish
    VIENNE/PARIS, 6 novembre (Reuters) - L'Iran a brièvement
retenu une inspectrice travaillant pour l'Agence internationale
de l'énergie atomique (AIEA) et saisi ses documents de voyage,
a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques. 
    L'Organisation iranienne de l'énergie atomique, citée par
l'agence de presse Fars, a déclaré que l'inspectrice de l'AIEA
avait été empêchée de pénétrer sur le site nucléaire de Natanz
car une alarme de détection s'est déclenchée à son passage et
les autorités ont craint qu'elle ne transporte du "matériel
suspect". L'AIEA a été par la suite informée, a ajouté Fars. 
    Il s'agirait du premier incident de ce type depuis la
conclusion de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien
(JCPOA) en juillet 2015. 
    Il survient à un moment de vives tensions sur le dossier.
L'Iran est en crise ouverte avec les Etats-Unis depuis le choix
du président américain Donald Trump, en mai 2018, de se retirer
unilatéralement du JCPOA qui levait les sanctions contre la
République islamique en échange d'une limitation de son
programme nucléaire.
    Téhéran a riposté en revenant depuis six mois sur certains
de ses engagements pris dans le cadre de cet accord signé par
l'Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne, la Russie
et les Etats-Unis.
    L'Iran a ainsi franchi mercredi une quatrième étape de son
désengagement en injectant du gaz d'uranium (hexafluorure
d'uranium) dans un millier de centrifugeuses sur son site de
Fordow.  
    L'incident concernant l'inspectrice sera débattu jeudi lors
d'une réunion du conseil des gouverneurs de l'agence onusienne à
Vienne. Deux "questions portant sur les garanties" de l'AIEA ont
été ajoutées à l'ordre du jour qui avait été publié lundi.
    "L'agence veut montrer à quel point elle prend ça au
sérieux. C'est un précédent potentiellement dommageable", a
déclaré un responsable occidental.
    "Il y a une vraie inquiétude sur le fait que cela pourrait
nuire aux futures inspections menées par l'AIEA", a renchéri un
diplomate européen. 
    L'autre question sur les garanties à l'ordre du jour de la
réunion de jeudi concerne l'origine de traces d'uranium trouvées
sur un site de Téhéran désigné par Israël comme un "entrepôt
atomique secret", indiquent les diplomates. L'AIEA demande des
éclaircissements à Téhéran et a constaté récemment une moindre
coopération des autorités iraniennes sur le sujet. 
    L'accord de Vienne, qui est supervisé par l'AIEA, prévoit la
mise à disposition de 130 à 150 inspecteurs de l'agence sur
l'Iran.

 (AVec Babak Dehghanpisheh à Genève, Jean-Stéphane Brosse pour
le service français, édité par Sophie Louet)
 

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