par Lawrence Hurley et Andrew Chung
WASHINGTON, 23 septembre (Reuters) - Les États-Unis entament mercredi trois jours d'hommage à la juge de la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg, figure de proue du camp progressiste décédée vendredi dernier à l'âge de 87 ans.
Le public aura notamment l'occasion de lui rendre hommage pendant deux jours au sommet des marches de la Cour suprême des États-Unis, avant que Ginsburg ne devienne vendredi la première femme dont le cercueil sera exposé au Capitole, dans le National Statuary Hall.
Rosa Parks, pionnière du mouvement des droits civiques aux États-Unis, avait eu droit en 2005 à un hommage similaire au Capitole, mais dans un registre légèrement différent car elle n'avait jamais occupé de fonctions gouvernementales ou militaires.
Ces célébrations seront toutefois organisées dans le contexte particulier du conronavirus qui se traduira par des mesures sanitaires particulières.
La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a en effet déclaré que la cérémonie officielle au Capitole, qui se tiendra vendredi matin, sera limitée aux seuls invités.
À la Cour suprême, qui reste fermée au public en raison de l'épidémie, l'ancienne juge reposera sous le portique extérieur pour permettre au public de la voir, distanciation sociale et couverture du visage étant néanmoins de mise.
Les fleurs et autres offrandes de la part des visiteurs seront également interdites sur la place ou l'escalier de la Cour.
Ruth Bader Ginsburg, qui au cours de sa longue carrière juridique a défendu l'égalité des sexes et d'autres causes progressistes, est devenue au cours des années une sorte d'icône pop pour la gauche américaine.
Vendredi dernier, une foule de personnes en deuil avait envahi les marches de la Cour suprême, déposant notamment des fleurs et des messages après son décès.
La bataille engagée entre républicains et démocrates pour la succession de Ruth Bader Ginsburg chamboule désormais la campagne électorale et pourrait changer en profondeur le visage de la société américaine.
(Version française Charles Regnier, édité par Jean-Michel Bélot)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer