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Est-ce le moment de reprendre du risque sur les marchés ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 25/03/2020 à 20:35

(Crédits photo : Adobe Stock)

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Le pire est-il passé ? Combien de temps avant un retour à la normale ? Les bourses vont-elles à nouveau chuter de manière historique ? Les questions que soulèvent l'épidémie de coronavirus chez les investisseurs sont nombreuses. En l'absence de réponse précise, les marchés restent très volatils. Certains gérants commencent à voir poindre des opportunités et cherchent à nouveau à prendre du risque quand d'autres, préfèrent conserver un positionnement défensif.

Récemment, les mouvements au sein des portefeuilles étaient encore très défensifs, reflétant la prudence des investisseurs face à la volatilité des marchés. Mais depuis une semaine, on observe un changement de cap chez certaines sociétés de gestion qui cherchent à nouveau à prendre du risque. En cause, le soutien massif des banques centrales, mais surtout la diminution du nombre de nouveaux cas de contamination en Chine et en Italie. Les deux pays ont été les premiers à mettre en place des mesures de confinement drastiques afin d'enrayer la propagation du virus sur leur territoire et les résultats sont là. Ce qui laisse penser que le pic de l'épidémie y a été atteint, qu'ils se dirigent tous deux vers la phase de rémission et donc, que les mesures prises dans les autres pays devraient avoir les mêmes conséquences à terme.

Les gérants d'actifs reprennent espoir

L'efficacité apparente de ces mesures rassurent certains gérants de fonds positionnés sur les marchés actions. Optimistes – jusqu'à quand ? -, ils arbitrent en faveur des actifs risqués au sein de leurs portefeuilles. A l'instar d'Amiral Gestion qui a passé l'exposition aux actions de son fonds Sextant Grand Large à 50% contre 39%, il y a quelques jours. Selon les gérants, les opportunités se situeraient davantage sur le segment value et les small caps, plutôt en Europe et au Japon.

On note un mouvement similaire du côté de Rothschild & Co AM Europe. Le gérant du fonds R-co Valor a graduellement augmenté son exposition aux actions, désormais supérieure à 88%. La société de gestion Dorval AM entre également en phase de réinvestissement : Louis Bert, Directeur général délégué en charge de la gamme Convictions, estime que la phase de « stupéfaction » est terminée ou en passe de l'être. Il augmente progressivement son exposition aux actions, passant de 50% à 70% en l'espace d'une semaine. Son objectif : se positionner pour profiter d'un rebond sur les marchés qu'il anticipe « violent et rapide ».

Parallèlement, DNCA Finance prévoit une reprise des cours de Bourse, mais plus timide. Dans une note publiée cette semaine, Igor de Maack, gérant et porte-parole de la gestion, explique qu'aujourd'hui « les gérants de portefeuille se doivent surtout d'être attentifs à la liquidité de leurs portefeuilles et de leurs positions. Si on compare cette baisse des bourses à celle de 1987, le deuxième semestre pourrait être celui d'un rebond mais il faudra sûrement plusieurs trimestres pour relancer l'économie mondiale ».

Même certains fonds, très prudents depuis le début de la crise, vont vers la reprise de risque. Affichant une performance positive depuis le 1er janvier, le fonds JPM Global Macro Opportunities (JP Morgan AM) a récemment rehaussé son exposition actions à 20%.

Mais pour l'heure, le fonds qui réalise le mouvement le plus marqué est peut-être Alken Absolute Return Europe. La gestion avait d'abord coupé ses positions pour atteindre une exposition proche de 0% en net avant de repasser à 13% puis à 37% d'exposition la semaine dernière. La philosophie d'Alken est simple : entrer à nouveau dans le marché de manière progressive afin de capter le rebond, tout en restant prudent sur le timing.

Une euphorie qui n'est pas unanime

De nombreux mouvements sont à l'œuvre dans les portefeuilles des sociétés de gestion. Mais si certains gérants d'actifs ont choisi de compenser les pertes récentes en reprenant du risque, d'autres préfèrent miser sur la prudence.

C'est le cas de CPR AM. La filiale d'Amundi fait preuve de modération « dans cet environnement de marché de plus en plus incertain» et n'a «à ce jour, pas encore renforcé les actifs à risque dans les portefeuilles de manière ferme», explique-t-elle dans une note.

De son côté, la Financière de l'Echiquier se montre encore plus pessimiste. «A court terme, nous demeurons convaincus qu'il sera difficile d'envisager un quelconque rebond durable des marchés sans amélioration sur le front de la pandémie», détaille la gestion dans son dernier flash marchés. Ainsi, elle fait le choix de réitérer son positionnement prudent, « qui se traduit par des expositions actions faibles sur les fonds d'allocation et multi-actifs et par des niveaux de liquidités plus importants dans bon nombre de nos stratégies actions».

Chez Pictet AM, aussi, la prise de risque n'est pas au goût du jour. Les gérants de Pictet-MAGO « ont pris des mesures de protection avant la baisse » et « restent défensifs ». Toutefois, «ils estiment que le moment de revenir sur les marchés est probablement proche ». Une position que l'on retrouve chez Edmond de Rothschild AM. En attendant d'y voir plus clair, les gérants restent sur leurs positions : « nous maintenons notre allocation d'actifs, équilibrée en actions et sous-pondérée en crédit».

9 commentaires

  • 26 mars 19:29

    S'il y a un secteur qui va rester en berne, c'est bien les vols internationaux...Plus d'une compagnie va être ruinée...qui va acheter des avions ?Le pic de l'épidémie projeté en avril en France, Mai aux USA...Et après... confinement national pour beaucoup de pays...Et Airbus a pourtant pris 40% depuis son plus bas !!!!!Bizarre hein ?!


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