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ESG : la hausse des émissions carbone freine les progrès des pays
information fournie par Newsmanagers 26/12/2023 à 08:15

(Crédits photo : Pixabay -  )

(Crédits photo : Pixabay - )

“Les risques physiques liés au réchauffement climatique s'intensifient”, souligne d'emblée le classement sur la durabilité des pays (CSR) de Robeco. Cette analyse biannuelle évalue les risques et les performances de durabilité de 150 pays sur la base de plus de 50 indicateurs couvrant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Dans cette dernière édition, le gestionnaire d'actifs néerlandais livre des conclusions mitigées, les nettes améliorations des scores ESG de certains pays s'observant de pair avec une détérioration de la résilience au changement climatique des pays partout dans le monde.

Ainsi, les pays scandinaves se distinguent une nouvelle fois cette année en tête de classement, dans un ordre légèrement différent. Avec un score ESG de 9,07, la Suède égale cette fois la performance de la Finlande et partage désormais la tête du classement avec son voisin nordique. La Norvège (8,92), Le Danemark (8,86) et la Suisse (8,66) clôturent le podium des cinq pays les mieux notés en matière d'ESG. À noter toutefois que tous ces pays ont observé une détérioration de leur score en comparaison avec la précédente évaluation, à l'exception de la Norvège.

L'Estonie et l'Irlande, respectivement en 9? et 10? position, font leur entrée dans le top 10. « L'Estonie est le quatrième pays le plus performant sur le pan environnemental . Ces dernières années, le pays a considérablement amélioré deux indicateurs environnementaux essentiels, à savoir les émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant et les émissions de GES liées au PIB ”, souligne les auteurs.

Le Japon et les États-Unis reculent

Grâce à des améliorations similaires sur les indicateurs liés aux émissions carbone, des pays en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient ont parfois réussi à grimper d'une vingtaine de places. C'est le cas de la Mongolie (24 places), le Niger (21 places), le Laos (17 places), l'Ouganda (14 places) et l'Angola (13 places) qui font état des meilleures progressions, bien que leurs notes globales restent inférieures à 5,0. Dans le peloton de tête, le Botswana (6,11), la Jordanie (5,55), les Émirats arabes unis (6,28) et Taïwan (6,62) ont enregistré de sensibles améliorations, avec des hausses respectives de +0,27, +0,22, +0,22 et +0,19.

Pour le reste, seuls 13 pays ont réussi à décrocher un score reflétant des indicateurs ESG solides, soit une évaluation supérieure ou égale à 8. La France, classée 17?, n'en fait pas partie et recule d'une place, bien que son score s'améliore légèrement. Dans les détails, l'hexagone obtient le score de 7,57 sur le thème de la gouvernance —?40?% du score final —?puis 7,87 et 7,64 sur les volets environnement et social, qui représentent tous deux 30?% du total.

Autre élément notable, le Japon et des États-Unis s'enfoncent dans le classement, à cause de leurs faibles performances environnementales. Avec un score ESG actuel de 7,51, le Japon perd cinq places pour terminer à la 22? position et les États-Unis, dont le score ESG est de 6,56, perdent 4 places et dégringolent à la 40? position. De plus, l'affaiblissement des performances ESG de “ ces émetteurs de dette souveraine, les plus importants au monde, ” pourrait affecter les décisions d'allocation de Robeco par pays pour de nombreuses stratégies d'obligations souveraines, relève le rapport.

“ Les scores environnementaux plus faibles reflètent également une plus grande exposition aux catastrophes naturelles qui coûtent des vies, tout en réduisant la productivité et en perturbant la production économique ”, alerte le rapport. Pays en développement comme développés, Robeco souligne l'importance de prendre en compte l'ampleur des risques environnementaux qui s'intensifient et affectent tous types d'économies. En 2022, les dommages économiques mondiaux causés par les catastrophes naturelles étaient estimés à 220 milliards de dollars.

Maureen Songne

1 commentaire

  • 26 décembre 09:44

    Mais comment sont construits ces critères ? Complètement débiles ces classements. Il est absurde de surcroît de comparer les pays. Certains sont industrialisés et d'autres pas. Les premiers produisent pour les autres. Et comparer des pays d'un million d'habitants et d'autres de 100 millions ou un mille millions ! L'idée que les critères ESG freinent la croissance, là, par contre, c'est exact !


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