
Christel Bories à Salta, en Argentine, le 3 juillet 2024. ( AFP / LUIS ROBAYO )
Christel Bories va céder ses fonctions de directrice générale du groupe minier français Eramet après l'assemblée générale des actionnaires du groupe le 27 mai, mais souhaite en rester la présidente, a annoncé l'entreprise mardi.
"Eramet va bien, personne ne m'a obligée à prendre cette décision, je ne suis pas malade non plus", a déclaré Mme Bories au cours d'un bref rendez-vous téléphonique avec la presse, en rappelant qu'elle a 61 ans et effectué "deux mandats successifs, donc 8 ans" et en estimant que "le moment est venu" de se consacrer davantage à sa famille.
Le processus de désignation d'un nouveau directeur général est "bien engagé", il sera nommé "à la fin du premier trimestre" par le conseil d'administration, a-t-elle indiqué.
Le 30 mars 2021, le conseil d'administration du groupe avait pourtant reconduit Mme Bories à la tête du groupe en précisant que les fonctions de président et de directeur général devraient être "dissociées avant la fin de son mandat", soit le 27 mai 2025.
"C'est effectivement un sujet qui avait été évoqué il y a quatre ans" a déclaré Mme Bories, "mais depuis quatre ans, la question de la séparation ne se posait plus et j'aurais pu très bien solliciter un troisième mandat de Pdg".
"Ni les actionnaires ni le conseil ne sont à l'origine de cette décision, c'est vraiment une décision personnelle, un projet de couple, mon mari est plus âgé que moi, et il est en train de se dégager de ses activités professionnelles petit à petit", a-t-elle expliqué.
Elle a rappelé que durant ses huit ans de mandat, "le groupe s'est profondément transformé".
"J'ai repositionné Eramet sur des actifs de premier rang dans la mine et la première transformation des métaux, nous avons valorisé et fait grandir nos actifs miniers exceptionnels en ouvrant deux gisements de classe mondiale dans le nickel et le lithium" (l'un à Weda Bay en Indonésie, l'autre à Centenario en Argentine, NDR), et en développant significativement nos volumes dans le manganèse" a rappelé Mme Bories.
"Il y a des réflexions sur une rationalisation du secteur" au niveau mondial, "on parle de très grands groupes, mais il n'y a pas de besoin de consolidation du secteur, ce sont plutôt des groupes qui sont à la recherche de relais de croissance" a jugé Mme Bories, interrogée sur la conjoncture mondiale minière.
Les discussions entre Rio Tinto et Glencore "n'ont pas abouti", pas plus que celles entre "BHP et Anglo American", a-t-elle ajouté.
2 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer