( NTB / HAKON MOSVOLD LARSEN )
Le géant norvégien de l'énergie Equinor a présenté jeudi des résultats trimestriels en baisse, reflétant le recul du cours du pétrole et de la production, et a abaissé sa croissance prévue dans les renouvelables.
Au troisième trimestre, le bénéfice net a reculé de 8,6%, à 2,3 milliards de dollars contre 2,5 milliards sur la même période de l'an dernier.
Indicateur préféré d'Equinor, le résultat d'exploitation ajusté, qui gomme certains éléments exceptionnels, a lui aussi diminué de 13% sur un an, à 6,9 milliards.
Cette baisse est essentiellement due à celle (-1%) de la production d'hydrocarbures, qui ressort à 1,984 million de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j), et au recul de 8% du cours du baril, qui s'établit en moyenne à 74 dollars.
Les volumes produits à l'international ont été plombés par des arrêts pour maintenance de certaines installations offshore ainsi que des interruptions liées aux ouragans aux Etats-Unis, mais ressortent un peu au-delà des attentes.
Le chiffre d'affaires s'érode également de 2%, à 25,4 milliards de dollars.
Le groupe détenu à 67% par l'Etat norvégien a revu à la baisse ses prévisions d'investissements, désormais attendus cette année entre 12 et 13 milliards de dollars contre 13 milliards précédemment.
La croissance de sa production dans les énergies renouvelables a aussi été révisée en baisse pour l'année, à environ 50% contre 70% attendu jusqu'à présent.
C'est la conséquence de la construction plus lente qu'anticipé du champ d'éoliennes de Dogger Bank au large du Royaume-Uni, explique Equinor, qui y détient une part de 40%.
Présenté comme le plus grand champ d'éoliennes en mer au monde avec une capacité totale de 3,6 GW, ce projet doit désormais entrer en exploitation commerciale au deuxième semestre de 2025.
Début octobre, Equinor a annoncé l'achat de 9,8% du spécialiste danois de l'éolien en mer Orsted, devenant son deuxième plus gros actionnaire.
En septembre, le groupe a aussi inauguré avec TotalEnergies et Shell les installations terrestres de Northern Lights, premier service commercial de stockage du CO2 au monde, qui commencera à enfouir du dioxyde de carbone sous les fonds de la mer du Nord l'an prochain.
En fin de matinée, l'action Equinor s'adjugeait 3,20% à la Bourse d'Oslo sur un marché en hausse de 0,81%.
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