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ENQUETE-La BCE relèvera ses taux la semaine prochaine, incertitudes sur septembre
information fournie par Reuters 20/07/2023 à 12:19

        * 
      Résultats détaillés de l'enquête sur le PIB: lien 
    

        * 
      Résultats détaillés de l'enquête sur les perspectives de
taux:
lien 
    

        * 
      Résultats détaillés de l'enquête sur le taux refi: lien 
    

  
    par Prerana Bhat
       BANGALORE, 20 juillet (Reuters) - La Banque centrale
européenne (BCE) augmentera ses taux directeurs d'un quart de
point le 27 juillet, d'après l'ensemble des économistes
interrogés par Reuters, dont une légère majorité s'attend
désormais à une nouvelle hausse en septembre.
    Alors que l'inflation dans la zone euro a diminué de presque
moitié, passant de 10,6% en octobre dernier à 5,5% en juin, la
BCE continue de penser qu'elle "pourrait rester trop élevée
pendant trop longtemps" et qu'elle a "encore du chemin à
parcourir".
    Les investisseurs et les analystes, de leur côté, cherchent 
à déterminer le nombre de hausses supplémentaires de taux et la
durée pendant laquelle ils resteront élevés d'ici la fin du
cycle de resserrement monétaire de la BCE. L'institut d'émission
a déjà procédé une augmentation inédite en zone euro du coût du
crédit de 400 points de base depuis juillet 2022 afin de ramener
l'inflation vers l'objectif de 2%.
    Les responsables de la BCE ont laissé entendre qu'une
neuvième hausse consécutive de taux en juillet était
pratiquement acquise, ce qui conforte l'opinion des 75 personnes
interrogées dans le cadre de l'enquête Reuters réalisée du 14 au
19 juillet qu'elle aura bien lieu.
    La poursuite du resserrement monétaire au-delà de cette
échéance suscite en revanche moins l'unanimité. Parmi les
personnes sondées, 35 ne prévoient pas de nouvelles hausses de
taux après juillet, tandis que 40 économistes envisagent une
augmentation supplémentaire de 25 points de base en septembre,
soit quatre personnes de plus par rapport à l'enquête de juin. 
    Le taux de dépôt de la BCE atteindrait alors 4%, son niveau
le plus élevé depuis la mise en place de cet instrument de
politique monétaire en 1999.
    "(La hausse du mois de) juillet est pratiquement acquise,
les responsables (de la BCE) ont fait savoir que la banque
centrale allait augmenter les taux d'intérêt et ce ne sera une
surprise pour personne. La question est de savoir si elle devra
augmenter en septembre ou non", a déclaré Bas van Geffen,
stratège macroéconomique chez Rabobank.
    "Pour la prochaine réunion, la communication sera la partie
la plus difficile (...) un maintien ou une augmentation, ils
(les responsables de la BCE) garderont probablement leurs
options ouvertes. La décision sera serrée dans les deux cas",
a-t-il ajouté. 
    Les déclarations globalement restrictives des responsables
de la BCE ont éloigné la perspective d'une baisse prochaine des
taux d'intérêt. Plus de 90% des sondés, soit 55 économistes sur
61, ne prévoient aucune réduction avant au moins la fin du
premier trimestre 2024.
    Un peu plus de la moitié des sondés anticipent une ou
plusieurs baisses de taux de la BCE d'ici fin mars.
    Par contraste, la Réserve fédérale américaine (Fed), qui se
réunit le 26 juillet, un jour avant la BCE, devrait procéder à
une ultime hausse de ses taux la semaine prochaine, selon les
prévisions des marchés monétaires.
    La décorrélation sur les anticipations de taux des deux
côtés de l'Atlantique a en partie stimulé l'euro  EUR= , qui
s'est apprécié d'environ 5% face au dollar depuis le début de
l'année.
    Une monnaie plus forte contribue à exercer une pression à la
baisse sur les prix grâce à des importations moins chères, mais
l'inflation ne devrait pas atteindre l'objectif visé avant au
moins 2025, conformément aux projections de la BCE.
    L'inflation de base, qui exclut les prix jugés volatils des
denrées alimentaires et de l'énergie, devrait légèrement reculer
sous son niveau actuel de 6,8% d'ici la fin de l'année, ont
déclaré 20 des 32 personnes interrogées dans le cadre d'une
question supplémentaire. Seules 12 personnes s'attendent à un
recul important de l'inflation de base.
    L'inflation salariale sera la composante la plus sensible de
l'inflation de base, selon 24 des 26 économistes sondés. Le taux
de chômage, lui, devrait à peine augmenter, passant de 6,5% à
6,8% au cours des deux prochaines années, ce qui pourrait
exercer une pression supplémentaire quant aux revendications
salariales.
    La demande a cependant ralenti en zone euro, le bloc
monétaire étant même entré en récession, principalement à cause
de l'Allemagne, la première économie du Vieux continent.
    La zone euro devrait enregistrer une croissance de 0,2% aux
deuxième, troisième et quatrième trimestres de cette année et de
1,0% en moyenne en 2024, selon l'enquête.
    "Les dernières données montrent que la croissance de la zone
euro ne s'accélère pas (...) Même si tout n'est pas en baisse
(...), une croissance modérée est le mieux que nous puissions
espérer", a déclaré Peter Vanden Houte, chef économiste chez
ING.

 (Reportage Prerana Bhat; enquêtes de Sujith Pai et Anitta
Sunil; version française Claude Chendjou, édité par Kate
Entringer)
 

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