
Le logo d'Engie sur la tour de l'entreprise à La Défense
Engie a publié jeudi un bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) hors nucléaire en croissance organique de 18% au troisième trimestre, porté notamment par sa production d'hydroélectricité, et s'attend désormais à des performances annuelles dans le haut des objectifs annoncés au marché.
L'énergéticien prévoit ainsi désormais que son résultat net récurrent part du groupe annuel se situera dans le haut d'une fourchette de 5,0 à 5,6 milliards d'euros, avec un Ebit hors nucléaire lui aussi désormais attendu dans le haut d'une fourchette indicative de 8,2 à 9,2 milliards.
Les résultats d'Engie sur les neuf premiers mois de l'année restent cependant en net repli, ses solides performances dans les renouvelables et la production "flexible" n'ayant pas compensé le retour à la normale des marchés de l'énergie, marqués par une baisse de la volatilité et des prix.
En excluant le nucléaire en Belgique, le groupe a enregistré à fin septembre un Ebit de 7,1 milliards d'euros (-11,2%), un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) de 10,4 milliards (-6,0%) et un chiffre d'affaires de 52,6 milliards (-14,8%).
Son directeur financier, Pierre-François Riolacci, a en outre déclaré que le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis n'avait pas a priori d'impact majeur "avéré" pour Engie, qui dispose d'environ 8 gigawatts (GW) de parcs solaires et éoliens en exploitation ou en construction dans le pays.
"Les solutions de support aux énergies renouvelables aux États-Unis existent depuis des dizaines d'années (...), il n'y a pas de raison de penser que tout ça soit remis en cause alors que ça a été une solution gagnante", a-t-il dit lors d'une conférence téléphonique, évoquant en revanche un effet potentiel pour le développement des véhicules électriques et l'éolien en mer.
Toujours aux Etats-Unis, à la suite de défaillances de fournisseurs identifiés sur certains contrats qui ont notamment entraîné des retards de construction et des surcoûts en 2023, Engie a par ailleurs enregistré une provision de 163 millions d'euros liée à des restructurations et réévaluations de coûts.
Il a en outre annoncé un processus de cessions d'activités d'installation, d'exploitation et de maintenance d'infrastructures décentralisées dans le pays.
(Reportage Benjamin Mallet ; édité par Kate Entringer et Augustin Turpin)
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