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France-Réactions au rapport Delevoye sur la réforme des retraites
information fournie par Reuters 18/07/2019 à 18:17

 (Actualisé avec communiqué du Conseil national du barreaux §21
à §24)
    PARIS, 18 juillet (Reuters) - Après 18 mois de concertation,
le Haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul
Delevoye a remis jeudi au Premier ministre Edouard Philippe ses
préconisations pour le futur régime universel des retraites
promis par Emmanuel Macron. 
    Ce système, qui sera mis en place en 2025 et remplacera les
42 régimes de retraite existants, instaure entre autres un âge
pivot - fixé à 64 ans - à partir duquel les actifs pourront
partir à la retraite avec un équivalent taux plein  .
    Voici les principales réactions des partenaires sociaux et
acteurs concernés à ce rapport qui doit servir de base au futur
projet de loi :  
        
    GEOFFROY ROUX DE BÉZIEUX, président du Medef
    "Il y a beaucoup d'interrogations, il y a une interrogation
sur la gouvernance avec les partenaires sociaux, il y a une
interrogation sur le fonds de réserve universelle."
    "Il y a des interrogations sur les effets redistributifs
entre les générations et entre les salariés, mais clairement
c'est une réforme qui va compenser une partie de carrières
hachées ou irrégulières et donc globalement le Medef soutiendra
les grands principes de cette réforme mais sera vigilant et
attentif dans les concertations qui vont s'engager."
    
    PHILIPPE MARTINEZ, secrétaire général de la CGT
    "Ce système, c'est d'abord beaucoup d'enfumage avec des
titres pompeux - système universel des retraites - qui ne règle
en rien un certain nombre de problèmes qui sont liés au manque
d'emploi, à la précarité, etc."
    "Qui va définir la valeur du point? M. Delevoye est très
optimiste, il nous assure qu'il ne baissera jamais, mais quand
on entend le discours ambiant où il faut réduire les dépenses
publiques, on peut tout à fait imaginer que la valeur du point
sera défini par le ministère de l'Economie et, quand on se fera
tirer les oreilles par Bruxelles, c'est vers ce genre de choses
qu'on fera des économies." 
    "C'est un système qui est le contraire du système actuel,
qui est un système solidaire, le système proposé c'est un
système individuel."
    "Le message qu'on veut faire passer aux salariés aujourd'hui
c'est qu'il faut se mobiliser. Nous avons d'ores et déjà une
journée d'action prévue le 24 septembre autour des retraites." 
        
    LAURENT BERGER, secrétaire général de la CFDT
    "Ce rapport est un point d'étape, il y a encore des dizaines
et des dizaines de questions à se poser (...) la CFDT se
prononcera sur ce projet de loi lorsqu'il y aura un projet de
loi (...) nous jugerons sur pièces à l'issue du processus." 
    "Si nous notons positivement dans ce rapport un certain
nombre d'avancées - je pense notamment au fait que ce soit un
système plus redistributif qui privilégiera d'abord ceux qui ont
des carrières hachées ou encore à l'extension des droits
familiaux dès le premier enfant -, il y a aussi des mesures
qu'il faudra continuer à pousser, comme la question de la
pénibilité, l'extension aux agents du public."
    "Nous avons dit que nous ne voulions pas de cet âge
d’équilibre fixé pour tout le monde à 64 ans (...), qu'il ne
faut pas fixer cet âge pour tout le monde mais le laisser à la
libre (appréciation) de chacun des salariés."
    
     YVES VEYRIER, secrétaire général de Force ouvrière
    "Très clairement on est dans une logique où l'équilibre
financier sera assuré par le recul, au fur et à mesure des
contraintes budgétaires et économiques, de l'âge effectif de
départ."   
    "Le 21 septembre, on organisera un rassemblement, l'idée est
de mobiliser l'ensemble des syndicats et des militants FO parce
que nous voulons faire en sorte de ramener nos interlocuteurs à
la raison."
    "Nous sommes en désaccord avec le projet de système
universel (...) je ne dis pas qu'il n'y a rien à modifier, qu'il
n'y a rien à améliorer mais ce qu'il faut commencer à améliorer,
ce sont les politiques économiques de telle sorte qu'elles
garantissent un vrai travail et un vrai salaire tout au long de
la carrière." 
    
    CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX, dans un communiqué
    "Contrairement aux demandes insistantes et répétées de la
profession depuis 18 mois, aucune exception, aucun aménagement
n'a été clairement annoncé par le haut-commissaire concernant le
régime de retraite autonome des avocats". 
    "Cette réforme devrait se traduire, à terme, par une
augmentation insupportable des cotisations des avocats et une
baisse programmée de leurs pensions."
    "En conséquence, le Conseil national des barreaux et
l'ensemble de son bureau appellent tous les avocats, tous les
salariés des cabinets d'avocats, tous les élèves-avocats et tous
les étudiants en droit, mais également l'ensemble des
professions libérales, à venir en nombre manifester à Paris le
lundi 16 septembre à 12h".  

 (Marine Pennetier et Caroline Pailliez)
 

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