Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Extraits du rapport Mueller
information fournie par Reuters 18/04/2019 à 21:41

 (Actualisé photo)
    WASHINGTON, 18 avril (Reuters) - Extraits de la version
expurgée du rapport du procureur spécial Robert Mueller rendue
publique jeudi.
    Le rapport comporte au total 448 pages.  
    
    "JE SUIS FOUTU"
    "Lorsque (l'ancien Attorney General/ministre fédéral de la
Justice Jeff) Sessions a informé le président (Donald Trump)
qu'un procureur spécial avait été désigné, le président s'est
affaissé sur son fauteuil et a dit 'Oh mon Dieu. C'est terrible.
C'est la fin de ma présidence. Je suis foutu.'" (littéralement:
"I'm fucked.")
    Cette scène se déroule le 17 mai 2017 dans le bureau Ovale
de la Maison blanche, alors que Robert Mueller vient d'être
désigné par le numéro deux du département de la Justice, Rod
Rosenstein (Sessions, qui s'est récusé de toute affaire liée à
l'enquête russe, n'a pas la main).  
    REUTERS/Jonathan Ernst
    
    Le rapport, qui s'appuie sur le témoignage de Sessions et
sur les notes prises par Jody Hunt, à l'époque chef de cabinet
de l'Attorney General, poursuit en dévoilant la colère du
président.
    "Vous étiez supposé me protéger", dit-il à Sessions.
    Puis le président se lamente à nouveau sur les conséquences
potentielles de la nomination d'un procureur spécial. "Tout le
monde me dit que si on se retrouve avec l'un de ces procureurs
indépendants, ça ruine votre présidence. Ça dure des années et
des années et je ne serai plus en mesure de faire quoi que ce
soit. C'est la pire chose qui me soit jamais arrivée."
    
    "NE L'EXONÈRE PAS NON PLUS"
    "Les preuves que nous avons obtenues sur les actes et
l'intention du président présentent des points difficiles qui
nous empêchent de déterminer de façon concluante qu'aucune
conduite criminelle n'a eu lieu. En conséquence, même si ce
rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, il ne
l'exonère pas non plus."
    
    "CETTE ENQUÊTE N'A PAS ÉTABLI QUE DES MEMBRES DE LA CAMPAGNE
TRUMP ONT CONSPIRÉ OU SE SONT COORDONNÉS AVEC LE GOUVERNEMENT
RUSSE" 
    "Même si l'enquête a établi que le gouvernement russe s'est
aperçu qu'il tirerait profit d'une présidence Trump et a oeuvré
pour parvenir à ce résultat, et que l'équipe de campagne (de
Trump) s'attendait à bénéficier électoralement d'informations
volées et diffusées par le biais d'initiatives russes, cette
enquête n'a pas établi que des membres de la campagne Trump ont
conspiré ou se sont coordonnés avec le gouvernement russe dans
ses activités d'ingérence électorale."
    
    LES CONTACTS RUSSES
    "Les contacts russes (avec l'équipe de campagne de Trump)
ont consisté en des liens d'affaires, des propositions
d'assistance à l'équipe de campagne, des invitations pour une
rencontre en personne entre le candidat Trump et Poutine, des
invitations pour des rencontres entre des responsables de la
campagne et des représentants du gouvernement russe, et des
positions politiques visant à améliorer les relations
américano-russes."
    
    "LAISSER MANAFORT PENSER QU'IL POURRAIT ÊTRE GRACIÉ"
    "Les preuves soutiennent la conclusion que le président a eu
l'intention de laisser (l'ancien président de son équipe de
campagne Paul) Manafort penser qu'il pourrait être gracié, ce
qui rendait inutile la coopération avec le gouvernement comme
moyen d'obtenir une peine allégée."

    "MUELLER DOIT PARTIR. RAPPELLE-MOI"
    Le 17 juin 2017, un mois jour pour jour après la nomination
de Robert Mueller par Rod Rosenstein, Donald Trump décroche son
téléphone et appelle Don McGahn, alors conseiller juridique de
la Maison blanche. Il lui demande de faire renvoyer Mueller en
invoquant des "conflits d'intérêt".
    "Tu dois faire ça, tu dois appeler Rod", lui dit-il.
    "Appelle Rod, dis à Rod que Mueller a des conflits
d'intérêts et ne peut pas être le procureur spécial",
insiste-t-il au cours d'une seconde discussion téléphonique ce
même jour. "Mueller doit partir (...) Rappelle-moi quand tu
l'auras fait."
    McGahn s'est senti "piégé" mais n'a pas donne suite à cette
consigne, décidant qu'il serait préférable de démissionner,
poursuit le rapport. D'autres conseillers de la Maison blanche
l'ont pas la suite dissuadé de remettre sa démission, et Trump
n'a pas tenté de savoir si McGahn avait respecté sa directive.
    Des mois passent. "Début 2018, reprend le rapport, la presse
a rapporté que le président avait ordonné à McGahn de faire
partir le procureur spécial en juin 2017 et que McGahn avait
menacé de démissionner plutôt que d'exécuter cet ordre."
    "Le président a réagi à ces articles de presse en ordonnant
à des responsables de la Maison blanche de dire à McGahn de
contester cette version et d'attester par un document archivable
qu'il n'avait pas reçu l'ordre d'obtenir le départ du procureur
spécial." 
    Approché par ces responsables, McGahn leur répond que les
articles de presse sont justes. Trump s'entretient alors avec
lui et le presse d'opposer un démenti mais, ajoute le rapport,
"McGahn a refusé de faire marche arrière".
    
    INTERROGER LE PRÉSIDENT ?
    Pendant plus d'un an, le procureur Mueller a tenté
d'interroger Trump, lequel a fini par refuser. Le président a
bien fourni des réponses écrites à des questions portant sur la
Russie mais n'a pas accepté de répondre à des questions portant
sur une possible obstruction au cours de la justice ou à des
événements intervenus pendant la transition présidentielle,
entre son élection le 8 novembre 2016 et son investiture, le 20
janvier 2017.
    Mueller indique qu'il pensait avoir l'autorité juridique
nécessaire pour ordonner à Trump de témoigner devant un grand
jury. Il s'en est abstenu en raison, dit-il, du "retard
substantiel qu'un tel développement de l'enquête aurait sans
doute induit à un stade tardif de notre investigation".    
    
    VOIR AUSSI
    Le rapport Mueller sème le doute sans incriminer Trump
 
    REACTIONS à la publication du rapport Mueller  
    CHRONOLOGIE de l'enquête russe du procureur Mueller
 

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Le rapport Mueller sème le doute sans incriminer Trump   
 
Les réactions à la publication du rapport Mueller   
 
CHRONOLOGIE de l'enquête russe du procureur Mueller   
 
PHOTO "I'm fucked", dit Trump    https://tmsnrt.rs/2Is2PIN
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Richard Cowan et Susan Cornwell
Henri-Pierre André pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.