
( AFP / DANIEL ROLAND )
Le géant allemand de la chimie BASF a subi un fort recul de son bénéfice net au premier trimestre, a-t-il annoncé vendredi, jour d'assemblée générale pour l'entreprise, mais juge "gérables" les conséquences des droits de douane instaurés par Donald Trump.
Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 808 millions d'euros, soit un recul de 40,9% par rapport à l'exercice précédent, selon un communiqué du groupe.
Les analystes sondés par la plateforme financière Factset tablaient sur 870 millions d'euros.
Hors éléments exceptionnels, le résultat opérationnel (Ebitda) a mieux résisté, à 2,6 milliards d'euros, soit un recul de 3,2%.
L'Ebitda de la branche "solutions agricoles", qui concentre les problèmes ces derniers temps, a reculé de 12,5%, à 1,2 milliard d'euros.
Celle-ci pèse aussi sur le chiffre d'affaires global, quasiment stable à 17,4 milliards d'euros (-0,9%) malgré le recul des prix et une concurrence accrue dans presque tous les segments.
Face aux droits de douane américains qui menacent le secteur de la chimie européenne déjà en crise, BASF met en avant une bonne implantation locale.
Aux Etats-Unis, son deuxième marché, plus de 80% du chiffre d'affaires provient de sa production locale, légèrement plus qu'en Asie et en Amérique Latine.
Ainsi, "l'impact direct des droits de douane sur BASF restera probablement gérable", a affirmé le directeur financier vendredi Dirk Elvermann lors d'une conférence d'analystes.
Mais "l'incertitude" et des "changements de la demande" dans le secteur automobile et les biens de consommation pourraient avoir des effets indirects sur BASF.
Le sujet sera au menu de l'assemblée générale, certains investisseurs ayant déjà fait part de leur inquiétude.
Pour 2025, le chimiste a toutefois maintenu ses prévisions datant de février, notamment un Ebitda hors exceptionnel compris entre 8,0 et 8,4 milliards d'euros, soit une hausse maximale de 500 millions d'euros par rapport à l'an dernier.
D'après une étude de France Chimie, "entre 150.000 et 200.000" emplois sont menacés dans ce secteur à l'échelle européenne, pris en étau entre la concurrence chinoise à bas prix et les droits de douane américains.
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