(AOF) - "Il est peu probable que le statu quo change", après les élections présidentielles au Mexique, estime Carlos de Sousa, gérant et analyste chez Vontobel. Selon lui, le parti au pouvoir au Mexique "semble être en bonne position pour conserver le pouvoir pendant encore six ans" et les marchés "semblent s'accommoder d'un statu quo qui a apporté stabilité et rendements corrects ces dernières années". Le gérant perçoit "un potentiel de hausse si la nouvelle administration s'attaque aux problèmes environnementaux et financiers bien connus qui éloignent certains investisseurs de Pemex".
"Les sondages d'opinion indiquent que Claudia Sheinbaum, la candidate du parti au pouvoir (Morena), est en passe de devenir la prochaine présidente du Mexique lors des élections générales du 2 juin".
La croissance cumulée depuis l'entrée en fonction du président sortant Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) en décembre 2018 n'a été que de 4,2 %, selon l'indicateur mensuel de l'activité économique du pays, soit à peine 0,8 % par an, un résultat "lamentable" selon Vontobel. "En termes relatifs, il s'agit de la deuxième plus mauvaise performance en Amérique latine, seulement battue par l'Argentine en crise, avec -0,4 %", précise le gérant.
Le gouvernement a augmenté ses dépenses avant les élections et le FMI s'attend à un déficit budgétaire de 5,9 % cette année, soit "le déficit fiscal le plus important jamais enregistré par le pays". Si Vontobel s'attend à ce que le prochain gouvernement revienne "rapidement" à ses politiques fiscales habituellement responsables en 2025, c'est cependant là "un risque que les marchés devraient surveiller en 2025".
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