(Ajoute le cours de Bourse paragraphe 7, commentaires d'analystes paragraphes 8-9)
Edenred EDEN.PA chute en Bourse jeudi après avoir annoncé une croissance de son chiffre d'affaires du troisième trimestre inférieure aux attentes, en raison de la détérioration de l'environnement économique, et prévenu d'un risque réglementaire en Italie qui pourrait affecter son Ebitda d'ici 2025.
Le groupe de services aux entreprises a fait état d'un chiffre d'affaires total de 682 millions d'euros au troisième trimestre, en-deçà du consensus établi par l'entreprise, qui s'établissait à 695 millions d'euros.
"Le léger ralentissement de la croissance de certains pays européens comme la France, l’Allemagne et l’Europe centrale est en partie compensé par l’accélération au Brésil et une performance soutenue en Italie et au Mexique", indique Bertrand Dumazy, président-directeur général du groupe, dans un communiqué.
Edenred a en outre annoncé son intention de contester un amendement déposé le 23 octobre 2024 dans le cadre d'un projet de loi sur la concurrence en Italie devant le tribunal administratif italien et la Commission Européenne.
Cet amendement vise à introduire un plafond de 5% sur les commissions des titres-restaurant payées par les commerçants dans le secteur privé.
"Dans le cas où l'amendement serait adopté en l'état, l'impact sur l'Ebitda du groupe serait de l'ordre de 60 millions d'euros en 2025 et de 120 millions d'euros en année pleine", indique l'entreprise dans un communiqué.
A Paris, vers 08h15 GMT, le titre dégringole de 12% à 30,31 euros, lanterne rouge du SBF120 .SBF120 , qui affiche lui une hausse de 0,81% au même moment.
"La publication du troisième trimestre est décevante et le risque réglementaire pèsera sur l'action aujourd'hui", souligne dans une note Johanna Jourdain, analyste chez Oddo BHF.
Bien qu'Oddo BHF ne prévoie pas d'ajuster son consensus sur Edenred, Johanna Jourdain souligne que "le marché se concentrera sur le plafond de la redevance italienne et sur le risque réglementaire en général".
Le groupe se dit néanmoins confiant dans sa capacité à enregistrer une croissance organique de l'Ebitda d'au moins 10% en 2025 et ce même si le plafond de 5% était instauré en Italie.
"En dépit de la dégradation de l’environnement économique et de l’incertitude de l’évolution réglementaire en Italie, nous allons continuer de générer une croissance profitable et durable en 2025 et au-delà", précise Bertrand Dumazy.
(Rédigé par Mathias de Rozario; version française Camille Raynaud, édité par Blandine Hénault et Augustin Turpin)
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