
Prochaine étape après le visioconférence du 18 mai entre E. Macron et A. Merkel : la réunion du conseil européen les 18 et 19 juin devra approuver leur proposition d'un fonds de relance de 500 milliards d'euros. (© AFP)
Le plan de relance européen devra être approuvé à l’unanimité des Vingt-Sept.
«Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute.» Michel Audiard ne croyait pas si bien dire lorsqu’il offrait cette réplique savoureuse à Jean Gabin dans le film de Georges Lautner, Le Pacha.
En proposant, le 18 mai dernier, la création d’un fonds de relance européen doté de 500 milliards d’euros destiné en priorité aux régions et aux secteurs les plus sinistrés, la chancelière Angela Merkel et le président Emmanuel Macron ont mis fin à une certaine cacophonie en Europe.
Avec cette proposition du tandem franco-allemand et «les précédentes décisions sur le fonds SURE (100 milliards d’euros), les prêts de la BEI (200 milliards) et la ligne du Pandemic Crisis Support du Mécanisme européen de stabilité (240 milliards), le soutien européen représenterait 6,8% du produit intérieur brut. Cela couvrirait une partie des besoins de financement de la zone, estimés à 7% du PIB en 2020 par la Commission», explique Paola Monperrus-Veroni, économiste au Crédit Agricole.
Vers une mutualisation de la detteAmbitieux par son envergure, ce plan de relance est aussi inédit par le fait que cette enveloppe serait financée par des emprunts de la Commission européenne sur les marchés.
Un tournant historique vers une mutualisation de la dette, à laquelle Berlin s’est jusqu’ici farouchement opposé. En conséquence, les Vingt-Sept n’auraient
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