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Éclipsé par le "Brexit", le pétrole rechute
information fournie par Boursorama 16/06/2016 à 18:10

Les prix du pétrole refluent depuis une semaine, participant à la baisse des indices boursiers qui restent surtout pénalisés par les incertitudes autour du risque de ''Brexit''.

Les prix du pétrole refluent depuis une semaine, participant à la baisse des indices boursiers qui restent surtout pénalisés par les incertitudes autour du risque de ''Brexit''.

Le risque de « Brexit » inquiète sérieusement les investisseurs depuis une semaine et pèse lourdement sur les valeurs bancaires. Mais depuis une semaine, c'est aussi le secteur pétrolier qui donne des signes de faiblesses en bourse à cause du reflux des prix de l'or noir.

Depuis leur pic du 8 juin, les prix du pétrole connaissent un reflux notable. Après avoir atteint 51,5 dollars/baril la semaine dernière, le WTI américain est redescendu à 46,3 dollars/baril jeudi 16 juin à la clôture des marchés européens (-10,1% en une semaine). Même chose pour le Brent européen , repassé de 52,7 dollars/baril la semaine dernière à 47,3 dollars/baril ce jeudi (-10,2% en variation cumulée).

La rechute des prix du pétrole, après bientôt cinq mois de rebond, pèse en bourse sur les valeurs du secteur pétrolier et parapétrolier, en pleine période de tensions sur les marchés à l'approche du référendum qui décidera du sort du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne.

« La rechute des prix du pétrole n'est pas directement liée au risque de Brexit, même si ce sujet a peut-être un léger impact par ricochet » explique Sébastien Hénin, responsable de la gestion chez The National Investor.

L'impact de la baisse de production au Canada et au Nigéria s'estompe

Pour ce dernier, l'actuel reflux des prix du pétrole est surtout dû au fait que « Les prix ont précédemment été soutenus par des facteurs de court terme, à savoir la baisse de la production au Canada et au Nigéria ».

La baisse de la production canadienne était due aux incendies qui ont ravagé le pays au mois de mai, et la production nigériane avait plongé suite à des attaques de rebelles visant à faire valoir une meilleure redistribution des revenus du pétrole dans le delta du Niger. Cumulés, les deux événements ont provoqué une baisse de la production mondiale d'un peu plus d'un million de barils par jour.

« Mais les gens ont bien compris que ces deux éléments n'étaient pas structurels et on assiste désormais à des prises de bénéfices sur le pétrole », poursuit Sébastien Hénin.

Ces prises de bénéfices sont encouragées par le fait que « les 50 dollars représentent un seuil psychologique important », au-delà duquel les investisseurs se montrent moins téméraires.

Enfin, « Les investisseurs semblent prendre conscience progressivement du fait que le come back de l'Iran sur le marché du pétrole a été particulièrement rapide » explique l'expert des marchés pétroliers. « L'Iran produit déjà plus de 4 millions de barils/jour », soit autant que son niveau d'avant l'embargo américain, « et ça c'est un vrai facteur structurel qui influe sur les fondamentaux du marché » en limitant le potentiel de hausse des prix.

Pour Sébastien Hénin, « Le haut niveau de production de l'Iran n'est pas encore complètement intégré dans les cours du pétrole à l'heure actuelle. Les investisseurs ont donné trop d'importance à la limitation de la production au Canada et au Nigéria ».

Valeurs pétrolières et parapétrolières pénalisées

Sur les marchés actions, les valeurs du secteur pétrolier et parapétrolier subissent la baisse des cours de l'or noir.

Ainsi, au sein du CAC40, Technip (-2,10%) s'affiche parmi les plus fortes baisses de la séance de jeudi. Total , réputé pour sa résistance face aux variations des prix du pétrole, est resté stable à +0,16%, mais a perdu plus de 7% depuis son niveau du 7 juin.

Hors CAC40, les investisseurs surveillent de nouveau Vallourec , qui a encore perdu 3,5% jeudi à 3,04 euros, accusant une perte cumulée de près de 20% depuis son niveau du 8 juin.

Ces rechutes ne sont pas sans impact sur les indices boursiers, qui conservent globalement une certaine corrélation avec l'évolution des prix du pétrole, bien que cette corrélation soit désormais nettement plus faible qu'en début d'année. La rechute des indices boursiers depuis la semaine dernière n'est donc pas seulement due au sujet du « Brexit ».

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

8 commentaires

  • 21 juin 11:17

    Zut alors..


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