(NEWSManagers.com) -
Pour le bureau français de DWS, l' année 2018 a été un cru particulièrement bon. Avec une collecte nette de 1,2 milliard d' euros (hors immobilier), il s' agit de sa plus forte collecte historique. " L' effet marché négatif de fin d' année a largement été compensé par les flux " , détaille à NewsManagers, Olivier Dubost de Cadalvène, responsable du bureau français. Les flux ont été investis par les clients à 60% en gestion passive et 40% en gestion active. Le bureau compte désormais 10,5 milliards d' euros d' encours pour le compte de clients français avec deux activités : l' une sur l' immobilier direct (10 personnes pour des actifs d' environ 2 milliards d' euros) et l' une de vente et distribution de fonds et de solutions d' investissement de 8 personnes pour 8,5 milliards d' euros d' encours gérés pour le compte de la clientèle française.
La société met en avant son offre diversifiée entre les solutions passives (ETF et ETP ou mandats) et la gestion active avec des fonds " flagship " comme Top Dividend ou le fonds de Klaus Kaldemorgen, ancien CEO de DWS (il a lancé son fonds Concept Kaldemorgen en 2011).
L' année 2018 a aussi été marquée pour le groupe, et donc les équipes françaises, par un rapprochement capitalistique avec Tikehau. Ce dernier était en effet entré au capital de DWS lors de son introduction en Bourse via une participation de 3%. Les deux sociétés ont prévu également de s' associer commercialement selon trois axes. L' un sur la distribution en Allemagne où DWS est évidemment très présent : DWS va aider Tikehau à distribuer certains de ses fonds outre-Rhin. L' autre, sur des investissements croisés dans des fonds : DWS a investi dans deux produits de Tikehau (en crédit et gestion subordonnée financière) tandis que Tikehau a investi dans un fonds de DWS axé sur l' impact investing.
Enfin, troisième axe, le développement de produits en commun. Les deux groupes vont ainsi lancer ensemble un fonds de dette basé sur les situations spéciales, en ciblant des clientèles telles que les banques privées, les family office ou les institutionnels. Si l' on sait déjà que la relation entre DWS et Tikehau provient de la connaissance mutuelle de Nicolas Moreau, ex-CEO de DWS, et Antoine Flamarion, co-fondateur de Tikehau, elle sera d' autant plus facilitée qu' Olivier Dubost de Cadalvène et Antoine Flamarion se sont connus aussi il y a près de 20 ans lorsqu' ils travaillaient tous deux chez Goldman Sachs.
Pour 2019, Olivier Dubost de Cadalvène se veut confiant. Il prévoit une année aussi bonne que la précédente en termes de collecte. La structure compte continuer à surfer sur l' engouement des institutionnels pour la gestion passive (DWS est de nouveau numéro deux en Europe sur les ETF), mais va aussi mettre en avant d' autres spécificités comme l' ESG, les actifs réels (y compris immobilier et infrastructure) et la gestion quantitative. " En gestion quantitative il s' agit de mieux faire connaître les beaux résultats des fonds gérés par Sal Oppenheim qui pèsent près de 60 milliards d' euros. En impact investing le groupe va lancer un fonds de micro finance et un fonds africain visant à électrifier l' Afrique subsaharienne. Enfin sur les infrastructures, nous allons nous atteler à la commercialisation du troisième fonds infrastructures que DWS va lancer avec pour objectif du groupe de lever 2,5 milliards d' euros " , explique Olivier Dubost de Cadalvène.
Le dirigeant français regarde aussi avec beaucoup d' intérêt la clientèle des conseillers en gestion de patrimoine (CGP) auprès de laquelle la structure ne s' est pas encore développée, contrairement à l' Allemagne bien sûr mais aussi l' Italie ou l' Espagne. " Nous étudions plusieurs hypothèses dont celle d' un partenariat " , explique Olivier Dubost de Cadalvène. Un TPM spécialisé sur les CGP est ainsi évoqué.
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