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Devises : un effet Trump sur le dollar, l'euro fait grise mine
information fournie par Le Revenu 20/11/2024 à 15:00

Devises : un effet Trump sur le dollar, l'euro fait grise mine

Devises : un effet Trump sur le dollar, l'euro fait grise mine

Le billet vert se rapproche de la parité avec l′euro. Il profite de la hausse des taux longs et de la vigueur de l′économie américaine.

«Make America Great Again», le slogan électoral de Donald Trump, se traduit également sur le marché des changes. Depuis la victoire du candidat républicain à la présidence, le dollar a amplifié sa remontée contre l'euro , qui a frôlé le seuil de 1,05 la semaine dernière. Les analystes des grandes banques ont presque tous revu leurs prévisions.

Beaucoup, comme chez Barclays et Nomura, tablent désormais sur un retour à la parité avec l'euro à brève échéance. C'est aussi ce que jouent les intervenants sur les marchés d'options, où les paris contre l'euro dominent très largement. Mais le dollar a également progressé depuis le début du mois contre toutes les autres grandes devises, ce qui montre que sa force est avant tout imputable à des raisons domestiques.

La Fed plus prudente

Ce phénomène rappelle ce qui s'est passé il y a huit ans, lors de la première élection de Donald Trump à la présidence. Le dollar avait alors progressé sur des attentes de relèvement des droits de douane américains et de relance budgétaire, qui avaient accru les écarts de taux en sa faveur. Néanmoins, le mouvement s'était inversé dès le début de 2017.

Aujourd'hui, le billet vert bénéficie à nouveau de la forte remontée des rendements obligataires. Une hausse confortée par les chiffres sur les prix aux États-Unis en octobre, qui montrent un certain rebond de l'inflation.

Lors d'une conférence à Dallas, le 14 novembre, le président de la Fed , Jerome Powell, a donc adopté un ton plus prudent sur le processus de détente monétaire, mettant l'accent sur la solidité de l'économie américaine. «En l'espace de deux mois, 100 points de base d'assouplissement monétaire ont disparu. Le taux implicite à décembre 2025 est désormais à 3,85%», observe la banque Natixis.

Des facteurs structurels sont aussi à l'oeuvre. Avec la force de la croissance outre-Atlantique, qui devrait bénéficier du programme «pro-business» de Donald Trump, le dollar continue d'attirer des capitaux du monde entier.

Le Trésor américain n'a donc aucun mal à se financer, tant l'appétit du reste du monde pour ses titres - très liquides, sûrs et rémunérateurs - est fort. Sans compter que le billet vert demeure, de loin, la principale monnaie de réserve et d'échange dans le monde.

Carences européennes

Face à ce tableau plutôt reluisant, l'euro fait grise mine. La zone euro est en effet en plein décrochage économique. Sa croissance est entravée par de graves carences qui minent sa compétitivité, comme l'a récemment mis en évidence le rapport Draghi (insuffisance de la recherche et développement, retard dans les investissements technologiques, absence de coordination des politiques industrielles et d'un marché unique des capitaux...).

L'écart de croissance devrait donc rester largement à l'avantage des États-Unis. De quoi maintenir un différentiel de taux d'intérêt à court et long termes en faveur du dollar, estime Marc Touati, président du cabinet ACDEFI.

Pour couronner le tout, les deux poids lourds de la zone ­- l'Allemagne et la France ­- sont con­frontés à des crises politiques majeures. Alors que dans d'au­tres pays, comme l'Italie, les Pays-Bas et l'Autriche, l'euroscepticisme s'installe. L'attrait pour la monnaie unique ne peut qu'être affecté par ce contexte de plus en plus délétère.

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