(AOF) - Danone (-0,83% à 64,84 euros) est pénalisée au CAC 40 par la dégradation de Jefferies d'Achat à Neutre. L'objectif de cours a été réduit de 70 euros à 63 euros.
"Nous rétrogradons le titre à Conserver car notre notation précédente reposait sur une accélération dynamique de la marge jusqu'en 2025 et même sur la contribution à la croissance des ventes. Les ambitions de marge semblent désormais contenues par les difficultés persistantes pour enregistrer une accélération du volume/mix dans l'EDP (produits laitiers et d'origine végétale) et le risque de ralentissement de la croissance dans les activités à marge plus élevée", explique le broker.
"Les crèmes à café américain, China Nutrition & Waters (environ 19% du chiffre d'affaires) ont contribué à 50% de la croissance du groupe au premier semestre 2024. Ces poches de croissance étant désormais plus difficiles à exploiter, nous abaissons le bénéfice par action pour l'exercice 2025 de 6%", souligne Jefferies
La sous-performance des yaourts en Europe s'est à nouveau accentuée au cours des derniers mois, avec un volume toujours en baisse.
Le plan de redressement de la division EDP prend plus de temps que prévu, selon Jefferies.
"Pour maintenir l'accélération du volume/mix en 2025 et au-delà, des investissements supplémentaires sont nécessaires pour maintenir la compétitivité des prix et renforcer la communication sur les différenciations fonctionnelles. Cela devrait freiner l'expansion des marges à moyen terme", observe le broker.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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