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Cyberespionnage: les USA placent NSO Group (Pegasus) sur liste noire
information fournie par Reuters 03/11/2021 à 18:10

(Ajoute réaction de NSO en fin de dépêche)

par Christopher Bing

WASHINGTON, 3 novembre (Reuters) - Les autorités américaines ont placé mercredi sur liste noire le groupe israélien NSO, créateur du logiciel espion Pegasus, pour avoir vendu des outils de piratage à des pays qui les ont utilisés pour espionner des responsables américains, des journalistes et d'autres cibles.

Outre NSO Group, les sanctions du département américain du Commerce visent une autre société israélienne, Candiru, une russe, Positive Technologies, et une singapourienne, Initiative Consultancy, accusées de s'être livrées à un trafic de logiciels qui ont servi à mener des cyberattaques.

Leur inscription sur la liste des entreprises qui menacent la sécurité nationale des Etats-Unis signifie que les sociétés américaines ne pourront plus commercer avec elles sans demander une autorisation préalable, qu'elles auront peu de chances d'obtenir.

Les experts américains en cybersécurité ne pourront par exemple plus leur vendre d'informations sur les vulnérabilités détectées dans les ordinateurs.

"Nous ne prenons pas de mesures contre les pays ou les gouvernements des pays où ces entités sont basées", a précisé un porte-parole du département d'Etat.

Accusée d'avoir fourni des logiciels espion à des régimes autoritaires, dont certains les auraient utilisé contre des responsables et des journalistes français, NSO Group s'est défendue en affirmant prendre des mesures pour éviter des abus des forces de sécurité ou services de renseignement qu'elle a comme clients.

Un porte-parole de NSO a déclaré que la compagnie était "consternée" par cette décision, alors que ses technologies "soutiennent les intérêts de sécurité nationale et les politiques des Etats-Unis en empêchant le terrorisme et la criminalité, et nous allons donc prôner la suppression de cette décision".

La firme israélienne va présenter des informations concernant sa rigoureuse conformité et ses programmes de droits humains, "qui ont déjà entraîné de multiples cessations de contrats avec des agences gouvernementales ayant détourné nos produits", a-t-il ajouté dans un courriel envoyé à Reuters.

Le ministère israélien de la Défense, qui accord à NSO ses licences d'exportation, n'a pas souhaité commenter l'affaire.

(Reportage Christopher Bing, avec Steven Scheer à Jérusalem; version française Tangi Salaün et Jean Terzian, édité par Jean-Michel Bélot)

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