(AOF) - "Après le très bon rapport sur l'emploi du mois de septembre, qui avait fait état de 254 000 créations nettes d'emplois non agricoles et d'une baisse du taux de chômage à 4,1%, les chiffres de l'inflation américaine du mois de septembre ont également surpris à la hausse. En conséquence, les marchés ont revu radicalement leurs anticipations d'assouplissement monétaire de la Réserve fédérale", fait savoir Crédit Agricole.
Non seulement une baisse de taux de 50 points de base en novembre est désormais jugée peu probable – en ligne avec les minutes du FOMC publiées la semaine dernière qui ont confirmé les intentions de la Fed de ralentir son processus d'assouplissement – mais les marchés ont également sensiblement revu à la baisse (à 80%) la probabilité d'une baisse de 25 points de base en novembre.
"La possibilité d'une pause dans le processus d'assouplissement monétaire de la Fed n'est donc plus exclue. Même si le dot plot de septembre indiquait déjà que deux membres du FOMC avaient opté pour un tel scénario, le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a été le premier à avoir explicitement mentionné cette possibilité, selon un article du Wall Street Journal la semaine dernière", observe Crédit Agricole.
Pour la banque, son scénario central demeure celui d'une baisse des taux de la Fed de 25 points de base à chacune des deux prochaines réunions du FOMC, en novembre et en décembre, mais il prévoit effectivement des pauses au cours de 2025.
"Nous devons toutefois admettre que la probabilité d'une pause plus précoce dans l'assouplissement monétaire ne peut être exclue si les données économiques à venir réservent de nouvelles surprises à la hausse. Toutefois, ces données risquent d'être difficiles à interpréter en raison des distorsions que vont occasionner les ouragans Helene et Milton qui ont frappé la Floride", indique Crédit Agricole.
Leur impact exact sur l'activité et l'emploi sera difficile à quantifier, mais le choc sera vraisemblablement négatif sur l'activité et fera monter l'inflation du fait des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement et d'une baisse de l'offre. L'impact sur l'emploi devrait également être négatif.
Toutefois, étant donné le caractère temporaire de ces chocs, il est peu probable que la Fed surréagisse à toute faiblesse temporaire dans les données à venir d'activité et d'emploi.
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