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Coup de froid sur l'action Nestlé après le licenciement abrupt de son patron
information fournie par Boursorama avec AFP 02/09/2025 à 14:54

Laurent Freixe, lors de l'assemblée générale des actionnaires de Nestlé à Ecublens, près de Lausanne, le 16 avril 2025. ( AFP / GABRIEL MONNET )

Laurent Freixe, lors de l'assemblée générale des actionnaires de Nestlé à Ecublens, près de Lausanne, le 16 avril 2025. ( AFP / GABRIEL MONNET )

Le licenciement du patron de Nestlé , congédié à la suite d'une relation amoureuse avec une subordonnée, a jeté un froid sur le cours de l'action du géant de l'alimentation, les investisseurs s'interrogeant sur les défis qui attendent son successeur.

Dans un communiqué publié lundi soir, le groupe suisse a annoncé le licenciement "avec effet immédiat" de Laurent Freixe, 63 ans, après une enquête interne ordonnée par le Conseil d'administration "concernant une relation amoureuse non déclarée avec une subordonnée directe", qui "constitue une infraction au code de conduite professionnelle de Nestlé".

Le groupe aux plus de 2.000 marques, dont les bouillons Maggi et barres chocolatées KitKat, a choisi de le remplacer par Philipp Navratil, 49 ans, le directeur de Nespresso, un des produits phares de Nestlé.

Dans les premiers échanges, le titre a perdu plus de 3%, avant de rattraper une partie de ses pertes durant la séance.

"La saga Nestlé continue", a réagi Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier, rappelant que ce nouveau changement à la tête du groupe intervient tout juste un an après la prise de fonction de M. Freixe. Ce Français qui a fait toute sa carrière au sein du groupe, s'était vu confier les rênes en septembre 2024, suite à l'éviction de son prédécesseur, l'Allemand Mark Schneider.

En choisissant M. Navratil, Nestlé semble miser sur "la nouvelle génération" de cadres du groupe, a relevé l'analyste, qui prévient toutefois qu'une "des premières priorités" devra être de "sortir Nestlé de l'actuel cycle de gros titres négatifs".

Le groupe suisse a cumulé les revers entre le scandale des eaux en bouteille qui avait démarré en France en 2024 et la détérioration des ventes dans le sillage de la vague d'inflation.

- Vers un "véritable changement?" -

Sous la houlette de M. Schneider, l'action Nestlé était redevenue une des valeurs favorites des investisseurs dans le secteur agroalimentaire. Pendant ses près de huit années aux commandes, l'ancien patron du groupe allemand de santé Fresenius avait mis l'accent sur les nouvelles tendances de consommation, comme les burgers végétariens et alternatives véganes aux produits laitiers.

Mais la mécanique de croissance s'était enrayée lorsque la vague d'inflation a poussé les consommateurs à tailler dans leurs dépenses, notamment à la faveur des marques de distributeur des supermarchés.

Alors que le cours de l'action déclinait, M. Freixe s'était vu confier la mission de redresser les ventes en mettant l'accent sur les produits stars du groupe, dans ce que Nestlé avait qualifié de "retour aux bases".

Sa stratégie, qui visait à concentrer les dépenses de publicité sur les produits qui se vendent le mieux, avait toutefois recueilli "des avis partagés", souligne Andreas von Arx, analyste chez Baader Helvea, qui s'interroge dans une note de marché quant à savoir si l'arrivée de M Navratil constitue "une chance pour un véritable changement".

De nationalité suisse et autrichienne, M. Navratril a débuté sa carrière chez Nestlé en 2001 en tant qu'auditeur avant d'occuper différents postes en Amérique centrale. En 2013, il s'était vu confier la responsabilité du café et boissons de Nestlé au Mexique, avant de rejoindre en 2020 les activités de café à l'échelle du groupe. En 2024, il a été promu à la tête de Nespresso.

A sa faveur, M. Navratil a un bilan "décent" dans le café, "la plus grande activité de Nestlé" en termes de chiffre d'affaires, a déclaré à l'AFP Jon Cox, analyste chez Kepler Cheuvreux. Mais il va devoir "livrer des résultats" sur les projets de relance des ventes.

Pour Patrik Schwendimann, analyste à la Banque cantonale de Zurich, M. Navratil apparaît "à première vue" comme un "bon compromis" entre ses deux prédécesseurs, et pourrait "apporter une bouffée d'air frais de l'intérieur".

En 2024, Nestlé avait vu son chiffre d'affaires fléchir de 1,8% à 91,35 milliards de francs suisses (97,48 milliards d'euros à taux actuels) dans un environnement de consommation que M. Freixe avait qualifié de "peu dynamique".

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1 commentaire

  • 15:04

    Une occasion de se débarrasser d’un salarié heureusement , il va toucher qq millions…mais il ne faut pas trop dépenser c’est vite dépensé


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