(Actualisé avec citations, détails)
PARIS, 11 septembre (Reuters) - Devant la "dégradation manifeste" de la situation concernant l'épidémie liée au coronavirus en France, le Premier ministre a annoncé vendredi une série de mesures, dont un renforcement des tests de dépistage et la réduction de la période d'isolement, tout en refusant de revenir à un confinement généralisé de la population.
"Le virus circule de plus en plus en France", a dit Jean Castex à Matignon après un conseil de défense tenu sous la présidence d'Emmanuel Macron.
"Tout confirme que le virus n'a pas baissé en intensité avec une proportion toujours aussi élevée de personnes âgées", a-t-il ajouté. "Il nous faut vivre avec le virus sans entrer dans une logique de confinement généralisé."
Face au rebond du nombre de patients hospitalisés, y compris en réanimation, Jean Castex a appelé les Français au "sens des responsabilités" en leur demandant de faire preuve "pour quelques mois encore d'un civisme exigeant", à commencer par le respect des gestes barrière.
La France réalise aujourd'hui plus d'un million de tests par semaine. Répondant aux critiques sur les délais pour obtenir les résultats, il a promis un renforcement des circuits de dépistage pour les personnes prioritaires.
Pour les personnes testées positives, le conseil de défense a décidé le recrutement de 2.000 personnes dans les agences de santé et à l'assurance maladie pour réaliser le traçage.
La durée d'isolement "pendant laquelle il y a un véritable risque de contagion" sera quant à elle ramenée de 14 à sept jours.
Jean Castex a demandé aux autorités locales des mesures spécifiques pour Marseille, Bordeaux et la Guadeloupe, confrontés à une "évolution préoccupante des contaminations notamment chez les plus âgés".
Le Premier ministre, lui-même "cas contact" après avoir côtoyé le directeur du Tour de France testé positif, est à l'isolement depuis une semaine.
Près de 50.000 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés au cours des sept derniers jours et le nombre de personnes hospitalisées augmente. Selon un dernier bilan dévoilé jeudi soir par la Direction générale de la Santé, la pandémie a fait 30.813 morts en France.
(Elizabeth Pineau et Tangi Salaün, édité par Bertrand Boucey)
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