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Coronavirus-Le bilan s'alourdit en Chine, qui multiplie les mesures de confinement
information fournie par Reuters24/01/2020 à 16:14

    * Début des vacances du nouvel an lunaire
    * Le bilan passe à 26 morts, 830 personnes contaminées
    * La ville de Wuhan toujours confinée
    * Risque faible de cas secondaires en France-Buzyn

 (bilan actualisé, précisions)
    par Judy Hua et Cate Cadell
    Pékin, Chine, 24 janvier (Reuters) - A quelques heures du
début des vacances du nouvel an lunaire, les autorités chinoises
ont multiplié vendredi les mesures pour tenter d'endiguer la
propagation de l'épidémie du coronavirus nCoV-2019 qui a fait 26
morts et contaminé plus de 800 personnes dans le pays.
    Les transports publics ont été suspendus dans dix villes,
des temples ont été interdits au public. Après la Cité interdite
de Pékin, le Disneyland de Shanghai et une partie de la Grande
Muraille près de Pékin vont aussi être fermés à partir de
samedi.
    A ce stade, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) juge
qu'il serait prématuré de considérer cette épidémie comme une
urgence de santé publique de portée internationale, mais
l'organisation basée à Genève dit surveiller son évolution
"minute par minute".  
    Des spécialistes des questions de santé publique redoutent
que la transmission du virus jusque-là inconnu s'accélère à
l'occasion des vacances du nouvel an lunaire, qui voient
traditionnellement des millions de Chinois se déplacer, à
l'intérieur des frontières ou à l'étranger.
    Dans son dernier bilan, arrêté à la date de jeudi, la
commission nationale chinoise de la Santé fait état de 830 cas
confirmés, dont 26 mortels. La plupart des cas sont concentrés à
Wuhan, la grande ville industrielle et commerciale du centre de
la Chine, dans la province du Hubei, où le virus est apparu le
mois dernier.
    Wuhan, qui compte 11 millions d'habitants, et la ville
voisine de Huanggang (7 millions d'habitants) sont toujours
confinées en quasi-quarantaine, avec suspension des liaisons
ferroviaires et aériennes au départ de Wuhan, même si quelques
trains ont pu marquer un arrêt. 
    Une dizaine d'autres villes de la province ont pris des
mesures similaires.
    La municipalité de Wuhan a par ailleurs engagé la
construction à un rythme accéléré d'un nouvel hôpital d'une
capacité de 1.000 lits qui doit ouvrir lundi et prendre en
charge des malades contaminés par ce nouveau virus.  
    
    L'OMS RESTE EN ALERTE
    Hors de Chine, des cas de contamination ont été signalés en
Thaïlande (4 cas), à Singapour (3), au Vietnam (2), au Japon
(2), en Corée du Sud (2), à Taiwan (1), aux Etats-Unis (1) et au
Népal (1), amenant plusieurs compagnies aériennes à suspendre
leurs vols au départ ou à l'arrivée à Wuhan. 
    En France, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a fait état
d'un risque d'importation de cas "pratiquement nul" et d'un
risque "très faible" de cas secondaires autour d'un cas importé,
et a annoncé la mise au point d'un test à l'institut Pasteur,
disponible dès ce vendredi à Paris et à Lyon. 
    A travers la planète, des mesures de contrôle des passagers
en provenance de Chine se multiplient dans les aéroports.
    Au terme de deux jours de discussions à Genève, les 16
experts du comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la
santé dirigé par le Français Didier Houssin ont jugé jeudi soir
qu'il serait prématuré de considérer l'épidémie comme une
urgence de santé publique de portée internationale.
    "Ne vous méprenez pas (...) Il s'agit d'une urgence en
Chine, mais pas encore au niveau international. Elle pourrait
toutefois en devenir une", a néanmoins souligné le directeur
général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
    "Nous savons que ce virus peut provoquer une pathologie
grave, et qu'il peut tuer, même s'il cause des symptômes plus
cléments dans la plupart des cas", a-t-il ajouté, soulignant que
dans la majorité des cas mortels, les patients souffraient de
problèmes médicaux sous-jacents (hypertension, diabète, maladie
cardiovasculaire) ayant affaibli leur système immunitaire.
    
    MOINS VIRULENT QUE LE SRAS
    Le virus, qui continue de muter selon les autorités
chinoises, provoque de la fièvre, de la toux et des difficultés
respiratoires, des symptômes communs à d'autres pathologies qui
rendent le diagnostic difficile.
    Trois équipes distinctes de chercheurs vont se lancer dans
la mise au point d'un vaccin contre le nCoV-2019, selon la
Coalition pour l'innovation en matière de préparation aux
épidémies (CEPI), qui précise que l'objectif est d'obtenir au
moins un vaccin potentiel en phase d'essais cliniques d'ici le
mois de juin.
    Certains experts estiment que ce nouvel agent pourrait être
moins virulent que le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère),
un coronavirus à l'origine d'une précédente épidémie, également
apparue en Chine, qui avait fait près de 800 morts en 2002-2003.
    Leur avis a été relayé par le Premier ministre de Singapour,
Lee Hsien Loong, à l'occasion de son discours du nouvel an
lunaire. En 2003, la ville-Etat du Sud-Est asiatique avait été
particulièrement touchée par l'épidémie du Sras.  

    
 (avec Roxanne Liu, Judy Hua, Tony Munroe et Ben Blanchard à
Pékin, version française Jean Terzian, Henri-Pierre André et
Marine Pennetier, édité par Bertrand Boucey)
 

2 commentaires

  • 24 janvier18:01

    Venant de Chine bien sur .


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