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Coronavirus-Gouvernements et banques centrales durcissent le ton
information fournie par Reuters 13/03/2020 à 11:08

* Plus de 134.000 contaminations, près de 5.000 décès

* Les gouvernements multiplient les initiatives

* Les banques centrales n'ont pas encore réussi à rassurer les marchés

par Tom Westbrook et Steve Holland

SINGAPOUR/WASHINGTON, 13 mars (Reuters) - Les gouvernements et les banques centrales changent de braquet et multiplient les initiatives spectaculaires pour tenter d'enrayer la propagation de l'épidémie de coronavirus et de limiter son impact sur l'économie avec l'espoir d'apaiser les craintes des populations et des marchés qui ont plongé jeudi dans des proportions parfois inédites.

Selon les derniers bilans disponibles, la planète compte désormais plus de 134.500 cas de contaminations et on impute au coronavirus la mort de près de 5.000 personnes, dont plus de 1.000 pour la seule péninsule italienne.

Mais beaucoup d'experts redoutent que le nombre insuffisant de tests et celui des cas non déclarés officiellement cachent un bilan beaucoup plus lourd.

Pour freiner la propagation du virus, les interdictions de rassemblements sont désormais la norme, ce qui a notamment conduit les autorités à suspendre de nombreuses compétitions sportives.

En France, la Ligue de football professionnel et la Fédération française de rugby ont annoncé vendredi suspendre leurs compétitions.

Aux Etats-Unis, les compétitions les plus populaires actuellement disputées, basket, base-ball, hockey et Nascar marquent une pause et la question de l'organisation des Jeux olympiques de Tokyo reste en suspens.

L'UEFA, qui organise la Ligue des champions de football et le championnat d'Europe des Nations, fera part de sa décision mardi.

L'autre piste privilégiée par les gouvernements est celle de la réduction des activités à des degrés divers. L'Italie a ainsi décidé cette semaine de prendre des mesures d'une ampleur inédite, allant jusqu'à faire fermer tous les commerces hors alimentation et santé. D'autres pays avancent à pas plus mesurés et les Etats-Unis ont drastiquement réduit les voyages en provenance d'Europe.

"DES DIZAINES DE MILLIARDS"

Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi soir la fermeture des établissements d'enseignement, recommandé à la population de limiter ses déplacements et de massivement recourir au travail à domicile.

Le Japon a de son côté laissé entrevoir une réponse musclée, son ministre de l'Economie Yasutoshi Nishimura évoquant des mesures "courageuses et inédites" pour tenter d'éviter à l'archipel de tomber en récession.

L'arsenal de mesures annoncées par les gouvernants aura toutefois un coût gigantesque pour l'économie et conduira inéluctablement à un ralentissement de l'activité qui aura des conséquences économiques dont l'étendue ne peut pour l'heure être mesurée.

Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a répété vendredi la promesse faite la veille par le chef de l'Etat français: "Nous ferons tout ce qui est nécessaire et plus que ce qui est nécessaire pour soutenir notre économie et nos entreprises", a-t-il assuré sur BFMTV et RMC en précisant que "cela coûtera à l'Etat des dizaines de milliards d'euros".

Prenant conscience de l'ampleur de la crise sanitaire actuelle et de la potentielle crise économique à venir, les investisseurs ont littéralement matraqué jeudi les marchés d'actions, le Cac .FCHI signant la chute la plus brutale de son histoire (-12,28%) et le Dow Jones .DJI concluant quelques heures plus tard sa pire séance depuis 1987.

Tokyo n'a pas échappé à ce marasme et a terminé la semaine en accusant une dernière baisse de plus de 6%.

Tous les intervenants de marché attendent désormais de voir les réponses qu'apporteront les banques centrales pour soutenir les économies de la planète et la prudence reste de mise sur les Bourses européennes qui amorcent un très timide rebond vendredi.

La BCE a sur ce point profondément déçu les investisseurs qui s'attendaient jeudi à une baisse des taux de l'institution monétaire européenne et Emmanuel Macron a d'ailleurs souligné jeudi soir que ces annonces n'étaient pas suffisantes.

La Fed a de son côté annoncé jeudi le lancement de nouvelles opérations de prises en pension et des achats de bons du Trésor de différentes maturités dans le cadre de ses interventions sur les marchés, là encore sans parvenir à freiner la glissade des marchés.

La Banque du Japon a promis de reprendre 200 milliards de yens (1,69 milliard d'euros) d'obligations d'Etat japonaises à 5 et 10 ans et d'injecter dans le circuit 1.500 milliards de yens (12,6 milliards d'euros) en prêts à deux semaines.

"Nous nous attendons à de nouvelles mesures des banques centrales parce que ce dont nous avons besoin à présent, c'est d'un relais de liquidités à court terme", a commenté Mohammed Apabhai, de Citigroup.

"Le problème, c'est que si cela ne se produit pas, la situation risque de devenir un problème systémique."

(Avec Mily Chow et Wang Jing à Pékin, Daniel Leussink et Kaori Kaneko à Tokyo, Wayne Cole, Colin Packham et Jonathan Barrett à Sydney; version française Nicolas Delame)

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1 commentaire

  • 13 mars 14:27

    La phrase importante c'est celle-là: "Mais beaucoup d'experts redoutent que le nombre insuffisant de tests et celui des cas non déclarés officiellement cachent un bilan plus lourd."


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