La présidente du directoire de Commerzbank Bettina Orlopp a défendu la priorité de la banque allemande consistant à suivre sa stratégie de croissance indépendante, dans un discours diffusé mardi à deux jours de l'assemblée générale des actionnaires.

( AFP / DANIEL ROLAND )
Face à l'offensive rampante d'UniCredit, qui a obtenu l'autorisation de porter sa participation à 29,9% du capital de la deuxième banque privée allemande, "notre grande ambition est d'établir Commerzbank comme un acteur clé parmi les banques européennes", a souligné Mme Orlopp dans ce discours.
La stratégie intitulée "Momentum", présentée en février, a défini le chemin vers cet objectif et le marché des capitaux "sait désormais que nous avons un plan convaincant pour la création de valeur et ce que nous pouvons accomplir en tant que banque indépendante", a-t-elle déclaré.
Elle a toutefois précisé que Commerzbank restait "ouverte" à l'examen d'"alternatives", mais que "la priorité restait la mise en œuvre rapide de notre propre stratégie".
L'assemblée qui va se tenir à Wiesbaden (ouest), près de Francfort, sera accompagnée d'une manifestation des salariés de Commerzbank contre les visées d'UniCredit.
Le vice-chancelier et ministre des Finances, le socio-démocrate Lars Klingbeil, a également exprimé son opposition à l'opération, dans la droite ligne du gouvernement précédent. Le nouveau chancelier conservateur Friedrich Merz avait déjà pris parti pour Commerzbank pendant la campagne électorale pour les législatives de février.
Le PDG d'UniCredrit Andrea Orcel, s'est dit lundi "prêt à engager un dialogue constructif avec le nouveau gouvernement et avec Commerzbank", dans une interview à la chaîne CNBC en marge de l'annonce de résultats record lors du premier trimestre.
Commerzbank finalise avec les représentants des salariés un accord pour réduire les effectifs de 3.900 salariés d'ici 2028, principalement en Allemagne, en visant une mise en œuvre "la plus socialement responsable", en comptant sur le changement démographique et la fluctuation naturelle du personnel, déclare Mme Orlopp dans son discours.
Supprimer des postes pourrait être un moyen d'améliorer la rentabilité et donc de soutenir le cours de Bourse, rendant une acquisition plus onéreuse.
À Francfort, l'action Commerzbank s'échange mardi à un peu plus de 26 euros, soit plus du double de sa valeur avant les premières offensives d’UniCredit en septembre, portant la valorisation de la banque à plus de 30 milliards d’euros.
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