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Comment protéger son portefeuille pendant l’été
information fournie par Café de la Bourse 04/08/2022 à 09:17

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Quand on est un investisseur particulier, il peut être opportun de protéger son portefeuille pour ses vacances d'été. En effet, en cas de décalage horaires, si vous partez dans un endroit avec pas ou peu de connexion, ou si vous avez juste envie de déconnecter et de ne pas suivre les marchés financiers en gardant les yeux rivés sur vos graphiques pendant les vacances, il sera judicieux de protéger/couvrir son portefeuille pendant vos vacances. De plus, le contexte actuel de marché baissier, la forte volatilité et le fear index élevé sont autant de signaux d'alerte qui doivent inciter l'investisseur à protéger son portefeuille.

Comment s'y prendre ? Quelles solutions peut-on envisager ? Découvrez 3 solutions à mettre en œuvre, à choisir selon son profil d'investisseur, ses compétences et le temps que l'on souhaite y consacrer.

Faire un audit de son portefeuille

Pour protéger son portefeuille, la première chose à faire est de bien le connaître. Vous devrez examiner chaque ligne et déterminer quoi protéger. Toutes les lignes doivent-elles être couvertes ou certaines présentant un risque particulièrement important peuvent-elles être soldées ? Il est recommandé à l'approche des vacances, et particulièrement en cet été 2022 qui marque le début d'un nouveau semestre qui pourrait être aussi chahuté que le précédent sur les marchés financiers, de faire un tri dans ses actifs.

L'audit de votre portefeuille doit vous permettre d'identifier les titres les plus fragiles pour les revendre avant votre départ. On se débarrassera donc des sociétés non viables économiquement. Pour cela, plusieurs indicateurs peuvent être étudiés et notamment le ratio de solvabilité. En effet, les sociétés qui présentent un fort endettement sont généralement celles qui souffrent le plus en période de volatilité et d'incertitude. Il sera aussi pertinent de jeter un œil aux bénéfices pour déterminer si la société est bénéficiaire ou déficitaire, depuis combien de temps, avec quelle évolution et d'identifier les raisons de cette situation (structurelles ou bien conjoncturelles liées à l'inflation, la tension sur les matières premières et prix énergie, etc.) avant de prendre une décision.

Attention tout de même à ne pas non plus solder toutes vos positions sous l'effet de la panique. Il n'est pas du tout raisonnable pour un investisseur de long terme de clôturer toutes ses positions dans un bear market, sous prétexte que l'on part en vacances. Prenez du recul et adaptez vos décisions à votre profil d'investisseur.

Attention également à ne pas, après le nettoyage de votre portefeuille, à vous retrouver avec un portefeuille trop concentré. Vous devez absolument respecter les règles essentielles de diversification et conserver une bonne diversification numéraire (environ 25 lignes par exemple) mais aussi une bonne diversification sectorielle et une bonne diversification géographique. Rappelons en effet que la diversification est un élément qui permet de réduire le risque et à ce titre est aussi un moyen de protéger votre portefeuille boursier durant l'été.

Protéger ses positions avec des ordres stop

Pour les positions qui restent ouvertes, il est nécessaire si ce n'est pas déjà fait, de placer des ordres stop qui viendront couper les pertes si celles-ci sont trop importantes. Un ordre stop permet en effet de définir un seuil de cours de Bourse à partir duquel votre position est automatiquement clôturée. Par exemple, votre action de la société ABC cote 50 euros, vous décidez de fixer un ordre stop à 40 euros. Quand le cours atteint les 40€, l'action est revendue.

Si votre courtier vous le permet, privilégiez les ordres stop suiveurs qui permettent d'accompagner l'évolution du cours de l'action tout en protégeant la perte maximale depuis le dernier plus haut. Avec un stop suiveur, vous définissez un seuil variable qui correspond au pourcentage de perte que vous êtes prêt à accepter, ce qui peut être particulièrement favorable en cas de remontée des marchés. Par exemple, avec la société ABC dont le titre s'échange à 50 euros, vous définissez un stop suiveur à 20 % du prix. Le cours baisse et à 40 euros, votre position est clôturée. En revanche, si le cours monte -jusqu'à 100 euros par exemple- avant de baisser, votre position sera clôturée à 80 euros et vous aurez réalisé une plus-value de 30 euros.

Pour ceux qui veulent décider au cas par cas de revendre ou non le titre, il existe aussi des alertes paramétrables. De nombreux courtiers vous permettent de fixer un seuil de cours de Bourse auquel une alerte vous sera envoyée pour que vous puissiez alors analyser la situation et prendre une décision.

Couvrir son portefeuille avec des ETF et produits dérivés

Il est aussi possible avant son départ de couvrir son portefeuille avec des produits dérivés comme par exemple les ETF bear ou inversés. Un ETF bear est, comme son nom l'indique, un ETF ou tracker qui réplique la performance inverse de son sous-jacent, à choisir selon la composition de son portefeuille. Si vous êtes très exposé au CAC 40 par exemple (c'est un biais très répandu), prenez un ETF « inversé » sur le CAC 40. Si votre portefeuille d'investissement est concentré en actions technologiques US, il est préférable d'aller chercher un ETF inversé sur le Nasdaq. Dans tous les cas, l'ETF va répliquer l'inverse des mouvements de l'indice sous-jacent. Si l'indice monte, la valeur de l'ETF baisse, et vice-versa.

Il est aussi possible d'utiliser des produits de Bourse de type certificats, turbos ou warrants pour des couvertures à court terme de vos actions en portefeuille ou même des options. Cependant, ces produits, s'ils ne sont pas réservés qu'aux professionnels, doivent tout de même être manipulés par des investisseurs aguerris. En effet, ces produits dérivés sont particulièrement complexes et nécessitent de bien comprendre des notions difficiles à appréhender comme les échéances, les barrières désactivantes (pour les turbos), l'élasticité, ou encore les parités. Bon à savoir : avec l'effet de levier souvent associé à ces produits dérivés, il est possible de couvrir son portefeuille avec un capital relativement restreint. Mais attention, en cas de mauvaise anticipation, le retour de bâton peut être catastrophique.

Notez également que ces produits dérivés complexes conviennent davantage au trading très court terme, et ne sont donc pas forcément pertinents si vous envisagez de poser deux mois de vacances.

Recourir à la gestion pilotée ou délégation de son portefeuille

Pour ceux qui ne veulent s'occuper de rien en vacances comme le reste de l'année, la gestion sous mandant reste la solution la plus adaptée. Elle est proposée dès quelques centaines ou milliers d'euros d'encours par de nombreux acteurs en ligne pour des contrats assurance-vie mais aussi pour des placements comme le PEA, ou le compte-titre. Dans ce cas, l'implication de l'investisseur est réduite au strict minimum : celui-ci doit remplir un questionnaire qui définit son profil d'investisseur (objectifs d'investissement, horizon d'investissement, profil de risques et degrés de connaissances) et déterminer quel montant il souhaite investir et à quel intervalle.

4 commentaires

  • 07 août 08:47

    Oui mais rester liquide avec 8% d'inflation n'est pas une stratégie tenable sur le long terme .


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