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Chine : les forces de l’année du buffle
information fournie par TRIBUNE LIBRE 12/02/2021 à 16:22

Tribune libre. Par Nicholas Yeo, Head of Equities, Chine, Aberdeen Standard Investments

Ce nouvel an chinois, qui débute le 12 février, sera celui du buffle dans l'astrologie chinoise . Dans la culture chinoise, le buffle est réputé pour sa force et sa rigueur au travail. L'endurance de l'économie chinoise, semblable à celle du buffle, permettra aux entreprises performantes d'aller de l'avant, au profit des investisseurs. (crédit : Adobe Stock)

Ce nouvel an chinois, qui débute le 12 février, sera celui du buffle dans l'astrologie chinoise . Dans la culture chinoise, le buffle est réputé pour sa force et sa rigueur au travail. L'endurance de l'économie chinoise, semblable à celle du buffle, permettra aux entreprises performantes d'aller de l'avant, au profit des investisseurs. (crédit : Adobe Stock)


La résilience économique alliée à la croissance structurelle devrait alimenter les bénéfices des entreprises chinoises en cette année du buffle, offrant aux investisseurs de nombreuses opportunités de croissance à exploiter.

Le rebond économique de la Chine, suite à la crise du coronavirus, et sa croissance structurelle durable, offrent des perspectives de hausse des bénéfices des entreprises chinoises pour cette année du buffle – en accord avec les caractéristiques légendaires de l'animal.

Ce nouvel an chinois, qui débute le 12 février, sera celui du buffle dans l'astrologie chinoise . Dans la culture chinoise, le buffle est réputé pour sa force et sa rigueur au travail. L'endurance de l'économie chinoise, semblable à celle du buffle, permettra aux entreprises performantes d'aller de l'avant, au profit des investisseurs.

En 2020, l'indice MSCI China A Onshore a bondi de plus de 40 % . Ce rebond reflète la résilience des bénéfices des entreprises chinoises, après les mesures de relance prises rapidement par les autorités et la fin du confinement. Il met également en évidence les perspectives positives pour l'année à venir.

La Chine a enregistré, l'année dernière, une croissance de 2,3 % de son PIB en glissement annuel – l'un des deux seuls pays du G20 à enregistrer une croissance positive pour 2020 . Les autorités chinoises ont réussi à contenir largement le taux d'infection à la Covid-19, tandis que leurs responsables politiques ont fait en sorte de stimuler l'économie. Cette reprise plus précoce par rapport aux autres pays offre aux investisseurs une plus grande visibilité quant aux perspectives de bénéfices.

Au départ, le rebond de la Chine a été alimenté par celui de la production industrielle –des technologies et du matériel de communication pour faciliter le travail à domicile aux équipements de protection individuelle tels que les masques. Combinée aux mesures de relance budgétaire, il a accéléré une reprise de la consommation intérieure et des investissements en immobilisations.

Cette vigueur économique inhérente a favorisé un consensus à l'achat des actions A chinoises parmi les investisseurs, ce qui fait craindre une bulle semblable à celle de 2015. La participation des investisseurs particuliers est élevée en Chine, tout comme l'investissement mondial dans les actions A  via le système de négociation Stock Connect .

Toujours des opportunités intéressantes

Néanmoins, les investisseurs peuvent toujours trouver des opportunités intéressantes en termes de valeur relative parmi les actions A. Avec un ratio cours/bénéfices prévisionnel de 17x (sur la base des prévisions de bénéfices pour 2021), l'indice MSCI China A Onshore se négocie au-dessus de sa moyenne historique. Toutefois, il reste inférieur de 40 % à l'indice S&P 500 sur la base du ratio cours/valeur comptable et de 23 % sur la base du ratio cours/bénéfices .

Ces niveaux de valorisation semblent également raisonnables au regard des prévisions de croissance des bénéfices pour 2021 de la part du consensus, largement supérieures à 10 % pour les entreprises de l'indice MSCI China A Onshore .
La dynamique de croissance devrait ralentir cette année, conséquence naturelle de la reprise rapide de la Chine – les chiffres officiels du PIB montrent que la Chine a déjà retrouvé sa tendance d'avant la crise.

Mais si les investisseurs peuvent s'attendre à une réduction des mesures de soutien budgétaire, cela ne signifie pas que la Chine subira un ralentissement majeur – seulement que les conditions financières deviendront neutres à défaut de rester accommodantes. Selon notre Institut de recherche, le PIB de la Chine devrait connaître une croissance proche des 10 % en 2021.

Il est encourageant de constater que les autorités se sont engagées à ne pas resserrer trop rapidement les taux directeurs, ce qui est un gage de stabilité. Si les entreprises peuvent continuer à emprunter à taux bas, c'est certainement de bon augure pour leurs bénéfices.
En outre, les responsables politiques conservent quelques munitions pour actionner les leviers monétaires et budgétaires et injecter des liquidités dans le système afin de préserver la reprise chinoise. C'est grâce à la croissance de l'économie qu'ils sont en mesure d'avoir recours à des politiques classiques, ce qui réduit les risques de dérapage budgétaire.

Divergences sectorielles

Toutefois, il existe encore des divergences sectorielles dont les investisseurs doivent se méfier. À l'avenir, la consommation deviendra le principal indicateur permettant d'évaluer la santé de l'économie chinoise.

Les investisseurs peuvent cibler des actions de qualité dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et des biens de consommation de base afin de bénéficier de la croissance structurelle de la Chine. La Covid-19 a changé certaines habitudes de consommation de façon définitive, puisque les gens font leurs achats en ligne depuis leur domicile, et soutiennent ainsi des secteurs tels que le commerce en ligne et la santé numérique.

Un autre domaine en croissance est celui de l'énergie verte, la Chine s'étant engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Cette transition nécessitera des investissements massifs dans les entreprises qui produisent des énergies renouvelables, des batteries vertes, des véhicules électriques et des infrastructures durables.

Les entreprises chinoises sont déjà des leaders mondiaux dans la chaîne d'approvisionnement des énergies renouvelables. Les fabricants chinois d'éoliennes représentent 26 % de la capacité mondiale et les fabricants de batteries 78 %. En outre, la Chine est responsable de 91 % de la production de plaquettes de silicium destinées à l'électricité photovoltaïque .

Les provinces et les villes chinoises seront en première ligne pour les commandes d'équipements destinés à produire de l'énergie éolienne et photovoltaïque, ainsi que les batteries nécessaires à son alimentation. Nous avons vu certaines énergies renouvelables atteindre la parité de réseau, c'est-à-dire que le coût de production est équivalent à celui des combustibles fossiles.

Nous entrevoyons également des opportunités d'investissement dans l'électrification des transports, notamment dans les fabricants de batteries pour les véhicules routiers, et dans des entreprises capables d'aider la Chine à moderniser son réseau électrique à l'échelle nationale pour faire face à la croissance prévue des énergies éolienne et photovoltaïque.

Dans l'ensemble, les investisseurs vont devoir identifier de façon rigoureuse les secteurs dans lesquels investir et ceux qu'il conviendra d'éviter au cours de l'année à venir. Mais grâce à la résilience de l'économie chinoise, ils ne manqueront pas d'opportunités de croissance intéressantes.

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