Le vaccin contre le chikungunya Ixchiq apporte un niveau d'anticorps persistant quatre ans après une seule dose, a affirmé mardi le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva , qui a connu des difficultés ces derniers mois dans le déploiement de ce produit.

( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
Le vaccin Ixchiq est l'un des seuls disponibles contre le chikungunya, une maladie virale transmise d'un humain à l'autre par le moustique tigre et provoquant des fièvres et douleurs articulaires.
Selon le groupe basé près de Nantes, "95% des 254 adultes en bonne santé participant encore à un essai sur Ixchiq ont conservé des titres d'anticorps neutralisants supérieurs au seuil de séropositivité quatre ans après une seule injection du vaccin".
Et le niveau de persistance des anticorps est demeuré "comparable chez les adultes âgés de 65 ans et plus et chez les jeunes adultes âgés de 18 à 64 ans", a-t-il précisé dans un communiqué.
"La possibilité d'une protection à long terme contre une maladie transmise par les moustiques grâce à une seule vaccination est cruciale, en particulier dans les pays à revenus faibles et intermédiaires où l'accès aux vaccins est souvent limité", a commenté le directeur médical de Valneva, Juan Carlos Jaramillo, cité dans le communiqué.
Le vaccin anti-chikungunya de Valneva s'est heurté à des difficultés ces derniers mois.
Aux Etats-Unis, sa licence a été suspendue fin août après quatre nouveaux cas d'effets indésirables graves, sur fond d'inflexion vaccino-sceptique de la politique sanitaire de l'administration Trump.
Son déploiement avait été auparavant perturbé à cause d'une vingtaine d'effets graves, tous chez des personnes âgées, dont au moins un décès dans le département français d'outre-mer de la Réunion, frappé en début d'année par une épidémie majeure de chikungunya.
Pour les plus de 65 ans, le vaccin avait vite été suspendu par la France, puis par l'Union européenne.
L'UE a réautorisé le vaccin en juillet, jugeant que ces effets secondaires ne remettaient pas en cause son intérêt contre une maladie particulièrement à risque chez les plus âgés. Mais la France a annoncé la semaine dernière qu'il restait contre-indiqué aux plus de 65 ans en attendant une nouvelle évaluation début 2026.
Le chikungunya, jusqu'alors circonscrit aux zones tropicales, s'étend désormais dans des régions tempérées sur fond de réchauffement climatique. La France a déjà passé le cap de 500 cas autochtones en métropole depuis le début du printemps, un niveau inédit.
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