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CAC40 : leader en Europe, W-Street plombé par Oracle
information fournie par Zonebourse 11/12/2025 à 15:42



La Bourse de Paris s'impose comme leader parmi les places européennes au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine de poursuivre son cycle de baisse des taux directeurs, le CAC40 avance de 0,8% (vers 8.085) tandis que Bruxelles recule de -0,5%, Londres stagne, Francfort prend 0,55%.
La hausse de 0,85% de l'E-Stoxx50 doit beaucoup aux valeurs françaises, Schneider et St Gobain en particulier (avec 3,8%) puis CapGemini et Carrefour ( 3,1%).

L'annonce sans surprise de la FED a été largement applaudie hier soir à Wall Street avant qu'Oracle ne vienne ternir l'ambiance avec ses performances trimestrielles décevantes: les indices US rouvrent en ordre dispersé mais les recordes absolus restent à porté de main (à 0,1 ou 0,2% près).
La séance reste marquée par le plongeon d'Oracle de près de -15%, ce qui cause le repli de -0,3% du S&P500 et de -0,7% du Nasdaq.
Le Dow Jones avec 0,55% est en territoire record après la tentative ratée d'un cheveu la veille.

Côté chiffres , les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 45.000 aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des chiffres publiés jeudi par le Département du Travail, alors que les économistes attendaient en moyenne 220 000 inscriptions.

Leur moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 216 750, contre 214 750. (révisé) la semaine précédente.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est en revanche replié à 1,838 millions.

A l'issue de sa dernière réunion de politique monétaire de l'année, la Fed a réduit mercredi ses taux directeurs d'un quart de point de pourcentage, comme prévu, mais aussi abaissé ses prévisions en matière d'inflation (2,5 contre 2,6%) et annoncé un retour immédiat à une politique d'expansion de son bilan via le rachat de Treasury Bills.

Si son président, Jerome Powell, ne s'est pas montré particulièrement accommodant au cours de sa conférence de presse, il a aussi évité d'adopter un ton trop restrictif en soulignant qu'une hausse de taux n'était le scénario de personne au sein du FOMC.

L'institution a par ailleurs relevé ses prévisions de croissance, tout en constatant un marché du travail qui s'affaiblit, un scénario à la "goldilocks" qui pourrait bien justifier de nouvelles réductions du coût du crédit l'an prochain.

"La Fed va donc poursuivre son cycle de baisses de taux et les chiffres d'inflation et d'emploi publiés la semaine prochaine détermineront l'amplitude et le timing du mouvement", estime ainsi Bastien Drut, le responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.

Sachant que la fin d'année constitue traditionnellement une période favorable pour les marchés d'actions, l'horizon semble désormais dégagé avec les espoirs sur la politique monétaire, ce qui signifie que les habillages de bilan du mois de décembre vont pouvoir reprendre de la vigueur.

"Comme je l'ai déjà dit - et au risque de me répéter - on se trouve à l'heure actuelle face à l'un des cocktails les plus haussiers qu'on puisse imaginer pour les actifs risqués", assure Michael Brown, analyste marché chez Pepperstone.

"Quand on y ajoute la peur de rater le train de la hausse ("fear of missing out" - FOMO), un effet saisonnalité ultra favorable en plus des rachats d'actions massifs des entreprises, il est clair que la dynamique la plus évidente reste résolument haussière", ajoute-t-il.

"Je reste sereinement confiant dans le fait que le S&P 500 est en mesure d'aller chercher le seuil des 7 000 points d'ici à la fin de l'année", assure le stratège.

L'obstacle de la Fed maintenant passé, le S&P 500 semble bien placé pour aligner un huitième mois de hausse consécutif en décembre, ce qui constituerait une première en plus de 25 ans.

Sans surprise, les rendements américains reculent après la décision de la Fed, celui du papier à 10 ans effaçant -7Pts pour revenir en direction de 4,106%.

Le dollar décline face à la majorité des devises (60,45% n moyenne) après le ton jugé plutôt accommodant de la Fed, ce qui permet à l'euro de remonter au-delà de 1,1745 vis-à-vis du billet vert.

Le pétrole s'inscrit en nette baisse au lendemain de l'annonce d'une baisse moins importante que prévu des stocks de pétrole aux Etats-Unis. Le Brent abandonne 2,3% à 61 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se replie de 2,,6% à 57,2 dollars.

L'appétit pour les actifs risqués est cependant être freiné par les résultats trimestriels moins bons que prévu d'Oracle, qui chute de -14,6%.
"Ce ne sont pas juste ses comptes qui inquiètent, mais surtout l'ampleur de sa dette et son incapacité à rassurer le marché quant à sa capacité à financer ses gigantesques projets d'investissements", commente un trader.n lors de la semaine au 29 novembre (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) contre 1,937 million la semaine précédente.

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