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CAC40: 14ème séance de stagnation, le pétrole plonge de -2,5%
information fournie par Zonebourse 16/12/2025 à 17:47

La Bourse de Paris a inversé la vapeur et basculé dans le rouge mais cela ne va va pas bien loin : la perte se réduit à -0,23% vers 8.106 et c'est une nouvelle séance de quasi stagnation qui s'achève.

La publication des chiffres relatifs à l'emploi américain -très attendu- n'enthousiasme pas Wall Street, avec des indices qui perdent 0,2% à 0,4% (pour une 13ème séance de stagnation).

L'économie américaine a créé 14.000 emplois de plus que prévu en novembre (50.0000) après une baisse en octobre (-60.000) due aux coupes budgétaires du gouvernement, mais le taux de chômage a augmenté de 4,5% à 4,6% le mois dernier.

Signaux de faiblesse également côté activité dans le secteur privé des Etats-Unis: l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 53 en estimation préliminaire, après 54,2 en donnée définitive pour le mois précédent.

La croissance ralentit à son rythme le plus bas depuis juin dernier, avec la plus faible progression des afflux de nouvelles affaires en 20 mois (dont une première baisse des nouvelles commandes de biens en un an).

Cela entraine une petite détente des taux US avec un "10 ans" qui efface -2Pts vers 4,161%, mais le "30 ans" ne se détend que de -0,5Pts vers 4,846%.

Paris en est à sa 14ème séance de stagnation : le CAC40 testait lundi le sommet de l'étroit canal allant de 8 050 à 8 150 points, le voici retombé sur sa zone médiane.

La situation apparaît de plus en plus figée depuis trois semaines et le marché parisien semble avoir du mal à prolonger la dynamique haussière qui lui avait permis d'atteindre un nouveau plus haut historique au-delà de 8 314,2 points le 13 novembre.

La Fed était supposée déclencher le "rally" de fin d'année, mais la dure réalité des résultats des spécialistes de l'IA, Oracle en tête, est venue ramener les marchés sur terre, obligeant les investisseurs à se mettre à la recherche de nouveaux catalyseurs.

Tout se déroule un peu comme si l'année était déjà bouclée, avec des scores annuels fleuves qui semblent satisfaire les investisseurs à quelques jours du début de la trêve des confiseurs.

"On voit que les investisseurs commencent à être tentés de fermer leurs livres de comptes pour l'année, mais tout semble encore possible avec cette semaine qui va s'avérer cruciale", assurent les équipes de Saxo.

"Car cette semaine, ce sont les données économiques qui vont compter, et rien d'autre", souligne la banque danoise.

Il pourrait en effet suffire de quelques indicateurs comme les aiment les investisseurs, c'est-à-dire ni trop solides ni trop faibles, pour ressusciter le mythe du "rally de Noël" qui veut que la fin de l'année soit propice aux actifs risqués.

La tradition qui veut que la période des fêtes soit faste en Bourse reste pour l'instant à confirmer cette année: depuis le 1er décembre, le CAC n'a plus bougé, tout comme le S&P 500 qui s'inscrit en repli d'à peine 0,5% sur le mois.

Avec des gains qui se montent à plus de 15% depuis le début de l'année, le S&P500, l'indice de référence des gérants américains évolue cependant à moins de 0,9% de ses records inscrits la semaine passée.

Pour ce qui concerne les ventes de détail, également prévues à 14h30, elles ressortes stables (c'est une surprise, elles étaient attendues à 0,3% avec Thanksgiving Black Friday) après une hausse de 0,3% en octobre.

Les dépenses des ménages avaient été solides aux Etats-Unis cet été, mais un net freinage s'est produit en septembre du fait de la fermeture des administrations fédérales, à l'exception des dépenses hauts de gamme, un phénomène qui illustre l'émergence d'une "économie en K" qui bénéficie aux ménages les plus aisés mais pénalise les moins biens lotis.

Un élément susceptible de soutenir la cote en Europe n'a pas tenu ses promesses : la publication des indices PMI pour le mois de décembre ne redonne pas de tonus à nos indices.

L'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro, produit par S&P Global, s'est replié de 52,8 en novembre à 51,9 en décembre, mais s'est maintenu au-dessus de la barre du 50 du sans changement.

Il signale ainsi une nouvelle croissance de l'activité de la région. Bien que modeste, la hausse de l'activité en décembre vient compléter une année de croissance continue en 2025, tendance qui n'avait pas été observée depuis l'année 2019.

Les variations restent limitées sur les marchés des taux en Europe avec -0,2Pt pour le Bund à 2,847% et -1Pt de base sur l'OAT à 3.552%.

Pour trouver de vrais "écarts", il faut regarder du côté du marché pétrolier : le baril de Brent poursuit sa dégringolade avec -2,4% à 58,8 dollars pour atteindre son plus bas niveau depuis février 2021, idem pour le WTI avec -2,6% vers 55,1$ sur le NYMEX.

L'or grappille 0,4% vers 4.320 dollars l'once, la dynamique haussière de la semaine passée s'essoufflant dans un contexte de prises de bénéfices et de prudence accrue des investisseurs.

"Si la faiblesse du dollar et les premières baisses de taux de la Fed ont soutenu le métal précieux en réduisant le coût d'opportunité, le message toujours mesuré du FOMC et l'absence de signal clair en faveur d'un cycle d'assouplissement agressif limitent le potentiel haussier immédiat", prévient Linh Tran, analyste marchés chez XS.com.


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