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Brexit-Les discussions se poursuivent, la France n'exclut pas un veto
information fournie par Reuters 04/12/2020 à 10:51

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PARIS/BRUXELLES, 4 décembre (Reuters) - A quatre semaines du divorce effectif entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, les discussions se poursuivent vendredi entre les négociateurs des deux parties tandis que la France a haussé le ton, n'excluant pas d'opposer son veto si elle juge mauvais un éventuel accord entre Londres et Bruxelles.

Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit, doit informer dans l'après-midi les ambassadeurs des 27 pays membres de l'état de ses discussions avec le Royaume-Uni, a-t-on appris jeudi de trois sources diplomatiques.

Le Brexit s'est formellement produit le 31 janvier dernier mais une période de transition qui en gèle les effets a alors débuté pour permettre aux deux parties de s'accorder sur leurs relations futures, notamment commerciales. Elle s'achève le 31 décembre. Passé ce délai, le divorce deviendra réalité, avec ou sans accord.

Invité sur Europe 1, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, a prévenu que la France n'excluait pas d'opposer son veto si les discussions aboutissent à un mauvais accord.

"La France a comme tous ses partenaires un droit de veto, et nous ferons notre propre évaluation de ce projet d'accord s'il existe. Nous le devons à nos pêcheurs et à d'autres secteurs économiques", a-t-il dit.

"Mais je veux croire qu'on aura un bon accord. Pour avoir un bon accord, le mieux c'est d'être francs. Nous avons toujours été transparents, parfois les Britanniques un peu moins, sur nos intérêts."

"Il faut se préparer à un risque de no-deal, c'est-à-dire qu'au 31 décembre, nous n'ayons plus un libre accès au marché britannique, et réciproquement. Mais ce n'est pas ce que l'on souhaite et la négociation à l'heure où nous parlons se poursuit avec Michel Barnier, qui est à Londres", a ajouté Clément Beaune.

PHASE CRITIQUE

A Londres, un haut responsable gouvernemental britannique soulignait jeudi qu'un accord était toujours possible mais que les perspectives d'une avancée s'éloignaient du fait des tentatives des Européens d'arracher de nouvelles concessions au Royaume-Uni.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a rappelé le calendrier vendredi matin lors d'une conférence de presse: le prochain conseil européen réunira les chefs d'Etat et de gouvernement en visioconférence les 10 et 11 décembre, soit jeudi et vendredi prochains. Ce sera l'ultime occasion pour eux de prendre position.

A moins d'une énième modification des dates butoirs dans ce long feuilleton qui dure depuis quatre ans et demi. Selon un responsable européen en effet, les Vingt-Sept pourraient se retrouver de nouveau après le conseil européen de la semaine prochaine.

Depuis qu'une majorité d'électeurs britanniques s'est prononcée le 23 juin 2016 en faveur du Brexit, la perspective d'un divorce sans accord, ou "no-deal", est présentée comme le scénario-cauchemar pour les entreprises et les investisseurs qui redoutent un engorgement des frontières, un bouleversement des chaînes d'approvisionnement et des turbulences sur les marchés financiers.

"Nous sommes à une phase critique", a redit le ministre britannique des Entreprises, Alok Sharma, vendredi matin sur l'antenne de Sky TV. "Il est juste de dire que nous sommes dans une phase difficile, que des questions délicates restent à résoudre."

(Jean-Stéphane Brosse à Paris et John Chalmers et Gabriela Baczynska à Bruxelles avec Guy Faulconbridge, Kate Holton et Elizabeth Piper à Londres édité par Henri-Pierre André et Blandine Hénault)

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