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Brexit-Il va peut-être falloir mettre fin aux négociations, dit Johnson
information fournie par Reuters 08/12/2020 à 14:06

(Actualisé avec déclarations de Boris Johnson)

par Guy Faulconbridge et Elizabeth Piper

LONDRES, 8 décembre (Reuters) - Boris Johnson a déclaré mardi que la Grande-Bretagne pourrait mettre fin, même sans accord, aux négociations sur ses futures relations avec l'Union européenne, bien qu'il ait accepté la veille le principe d'une rencontre avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

A peine plus de trois semaines avant la sortie effective de la Grande-Bretagne de l'UE, Boris Johnson et Ursula von der Leyen sont convenus de se rencontrer dans les jours à venir pour tenter de sortir de l'impasse des négociations butant depuis des semaines sur trois points majeurs: la pêche, les règles d'une concurrence équitable et les mécanismes de résolution des litiges.

Un porte-parole du Premier ministre britannique a déclaré mardi que ce dernier avait accepté cette rencontre pour voir si une "issue politique" était possible. Il a toutefois ajouté que les modalités de ce face-à-face n'étaient pas encore arrêtées.

A des journalistes lui demandant s'il était prêt à négocier jusqu'au bout, Boris Johnson a quant à lui répondu: "Oui bien sûr."

"Nous espérons toujours mais vous savez il peut arriver un moment où nous devons admettre que l'heure est venue de siffler la fin de la partie et c'est ainsi", a-t-il toutefois ajouté.

"Nous connaîtrons une grande prospérité quelle que soit la formule et si nous devons nous contenter d'une solution australienne alors c'est bien aussi", a dit Boris Johnson.

L'Australie n'a pas d'accord de libre échange avec l'UE, ce qui signifie que leurs relations commerciales sont pour l'essentiel régies par les règles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Ursula von der Leyen et Boris Johnson ont demandé lundi à leurs négociateurs de faire le point sur les éléments de blocage en vue d'en discuter en personne, alors que se tient un sommet européen jeudi et vendredi.

Le négociateur européen Michel Barnier a déclaré mardi midi avoir "juste rencontré (son homologue britannique) David Frost ce matin pour préparer les prochaines étapes".

Il a ajouté que ces négociations étaient "une école de la patience, voire une université de la patience".

La Commission a évoqué mardi la possibilité de poursuivre les discussions au-delà du 31 décembre, date qui marque pourtant la fin de la période de transition pour le Brexit, une hypothèse rejetée par le porte-parole de Boris Johnson.

Publiquement, chaque camp défend ses positions, réclame de l'autre des concessions et se dit prêt à un Brexit sans accord, une perspective pourtant redoutée par les milieux économiques qui craignent de nombreuses perturbations dans leurs activités.

Clément Beaune, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a répété mardi sur RMC que la France n'hésiterait pas à opposer son veto à un projet d'accord, notamment si elle n'est pas satisfaite des propositions concernant la pêche.

Son homologue allemand Michael Roth a pour sa part appelé la Grande-Bretagne à faire preuve de "volonté politique".

(Avec Philip Blenkinsop à Bruxelles, Sabine Siebold à Berlin et Bertrand Boucey à Paris, édité par Nicolas Delame)

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