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Brexit-Bruxelles et Londres se préparent à un échec des négociations
information fournie par Reuters 11/12/2020 à 15:26

* Pour Von der Leyen, un "no deal" plus probable qu'un accord-source

* Johnson juge lui aussi "très probable" un échec des négociations

* Les négociateurs ont jusqu'à dimanche après-midi

* La livre recule sur les marchés

(Actualisé avec précisions, contexte et nouvelles déclarations)

par Guy Faulconbridge et Gabriela Baczynska

LONDRES/BRUXELLES, 11 décembre (Reuters) - A un peu moins de trois semaines de la fin de la période de transition qui a suivi la sortie formelle de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, le scénario d'un "no deal" semble désormais plus que probable, ont estimé vendredi le Premier ministre britannique et la présidente de la Commission européenne.

En théorie, les deux camps disent toujours vouloir trouver un accord commercial pour leurs relations futures, mais les négociations achoppent sur trois points principaux: les quotas de pêche et l'accès aux eaux britanniques - une question particulièrement sensible pour la France -, les mécanismes pour régler les litiges et les règles d'une concurrence équitable.

Selon un responsable de l'UE, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré vendredi aux dirigeants du bloc réunis en sommet à Bruxelles qu'un "no deal" était plus probable qu'un accord.

Boris Johnson a dit pour sa part qu'il était "très probable" que les ultimes négociations en cours échouent et que Londres sorte du bloc sans accord spécifique sur l'avenir.

"Je dois vous dire que de là où je me trouve, il semble très, très probable que nous ayons à recourir à une solution que je trouve formidable pour le Royaume-Uni, c'est-à-dire partir aux conditions de l'Organisation mondiale du commerce", a dit à la presse le Premier ministre britannique.

"Nous serons en mesure de faire exactement ce que nous voulons à partir du 1er janvier, ce sera évidemment différent de ce que nous avions prévu", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre britannique a évoqué des divergences dans les discussions sur la pêche et une clause qui maintiendrait la Grande-Bretagne dans les règles de l'Union européenne.

Boris Johnson et Ursula von der Leyen ont fixé aux négociateurs un délai jusqu'à dimanche après-midi pour sortir de l'impasse dans les discussions.

En l'absence d'accord, la Grande-Bretagne perdrait à partir du 1er janvier le libre accès au marché unique du bloc, riche de 450 millions de consommateurs.

Environ 830 milliards d'euros d'échanges commerciaux annuels, actuellement libres de droits de douane ou quotas, sont également en jeu.

UN ÉCHEC ANTICIPÉ SUR LES MARCHÉS

L'échec probable des négociations sur le Brexit est déjà anticipé sur les marchés financiers où la livre GBP=D3 a reflué vendredi de 0,8% par rapport à la monnaie américaine à 1,3184 dollar avant de se ressaisir quelque peu.

En cas d'une rupture sans accord, la banque d'investissements Morgan Stanley table sur une baisse de 6% à 10% de l'indice large Footsie 250 .FTMC et d'une chute de 10% à 20% des actions des banques britanniques.

La Banque d'Angleterre (BoE) a par ailleurs adopté vendredi des mesures pour continuer à prêter aux banques jusqu'en 2021, alors que le pays fait déjà face à la pandémie due au coronavirus.

Andrew Bailey, le gouverneur de la BoE, a souligné que la banque centrale avait fait tout son possible pour atténuer les risques d'un "no deal".

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a souligné que des sujets fondamentaux non résolus étaient encore en suspens. "Le temps presse et nous devons nous préparer à un Brexit dur", a-t-il déclaré.

Un haut responsable de l'UE a déclaré pour sa part que les dirigeants du bloc avaient rejeté une proposition de Boris Johnson en vue d'un entretien lundi sur le Brexit avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français Emmanuel Macron.

Certains diplomates européens jugent toutefois que les propos de Boris Johnson relèvent d'une rhétorique théâtrale destinée à plaire à ses partisans.

Alors que les pêcheurs français font pression sur Emmanuel Macron pour qu'il ne cède rien sur ce point, le président français a déclaré toujours espérer un accord.

A Berlin, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a indiqué que les Européens continueraient les négociations avec Londres tant qu'il y aurait une chance de parvenir à un accord. Quitte, a-t-il précisé, à poursuivre quelques jours après dimanche.

<^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ Volatilité de la livre https://tmsnrt.rs/3m7AZ3W

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(avec Michael Holden, David Milliken, Andy Bruce et Paul Sandle à Londres version française Nicolas Delame et Claude Chendjou, édité par Henri-Pierre André)

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