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Bourse : "Un peu plus près des étoiles... mais pas pour tout le monde"
information fournie par GreenSome Finance 01/07/2019 à 15:46

"Que s'est-il passé sur la cote star de Paris ? Les gérants ont peur, selon nous." (crédit : Marco Comparato)

"Que s'est-il passé sur la cote star de Paris ? Les gérants ont peur, selon nous." (crédit : Marco Comparato)

A l'image de son cousin américain qu'est le S&P 500, le CAC 40 nous aura fait un début d'année quasi parfait et surtout affiche la meilleure performance semestrielle depuis 10 ans. Seule ombre au tableau, le mois de mai qui, lui, aura été l'un des pires mois sur les 7 dernières années mais tout cela a vite été oublié. Ainsi, en 6 mois le CAC a progressé 5 fois. Le mois de juin affiche même la meilleure performance du semestre et cela grâce à «super Mario» qui évoque à nouveau de recourir à du QE, à la FED qui valide la baisse à venir des taux et enfin à Trump qui a soufflé plus le chaud que le froid cette fois-ci. Le marché a été rythmé au cours de ce S1 par les sorties de Trump, le serpent de mer qu'est le Brexit, des résultats pour les entreprises plutôt de bonne facture mais surtout par l'attention toute particulière portée sur la FED quant à sa politique à venir de baisse des taux. C'est essentiellement cet élément qui a tiré le marché faisant fi de tous les signaux d'ordres macro-économique, géopolitique pouvant amener à questionnement. C'est dire la toute-puissance des banques centrales…

Autre particularité de ce premier semestre sur le marché parisien, la différence de performance entre les large caps et les small caps. Même si ces dernières affichent une performance tout à fait honorable il convient de lire entre les lignes. Première «étrangeté», la nette surperformance des large par rapport aux small alors que, jusqu'à présent, lorsque le marché était «structurellement» acheteur cela profitait toujours aux small. Deuxième curiosité, le fait que la performance des small s'est faite sur les tous premiers jours de l'année, l'épisode d'avril ayant été effacé en mai. Troisième bizarrerie, l'absence quasi totale d'introductions en Bourse dans l'univers des Small et les rares opérations dites secondaires i.e. augmentations de capital. Quatrième singularité, le lancement de quelques OPA sur de très belles valeurs de la part de concurrents ou du management avec des primes assez modestes et souvent en deçà des niveaux observés au S1 2018, preuve s'il en était que le marché ne paie plus ou pas suffisamment pour cette catégorie de la cote. Aussi, autant d'éléments surprenants qui incitent à se poser des questions.

Que s'est-il passé sur ce qui était la cote star de la Bourse de Paris ? Les gérants ont peur selon nous… Ils ont peur d'être bloqués sur des actions peu liquides en cas de retournement du marché. Même si les résultats sont plutôt bons et qu'il existe de vraies opportunités à des prix défiant toute concurrence, cette crainte semble bien ancrée et explique cet immobilisme. Cela joue alors sur de potentiels nouveaux entrants car la question de la liquidité devient clé au-delà du fait que le marché primaire a suscité 98% de déçus ces dernières années.

Source : GreenSome Finance - NYSE Euronext.

Source : GreenSome Finance - NYSE Euronext.

Consensus

Ce mois-ci ce sont les valeurs du CAC 40 qui ont vu leurs estimations de bénéfice par action les plus ajustées à la baisse (-1 point) probablement car elles sont plus loquaces lorsqu'elles publient leurs CA T1. Après, comme souvent en juin, les mouvements demeurent tout de même marginaux et il faudra attendre septembre pour observer probablement les plus gros ajustements car ils feront suite aux publications des résultats semestriels pour le CAC 40 et aux CA semestriels pour les plus petites.

source : Infront

source : Infront

Valorisation

Logiquement avec la hausse du CAC et un abaissement des prévisions de BPA, la valorisation s'en retrouve accrue. Pour 2019, on se rapproche des ratios historiques alors que pour les Small nous sommes toujours légèrement au-dessus. Cette lecture froide pourrait finalement justifier la moindre performance boursière des Small par rapport aux Large. En ce qui nous concerne, nous n'aimons pas les lectures froides des choses… Mais, cette différence peut aider à la poursuite de la surperformance du CAC même si correction il doit y avoir.

Conclusion

Pour nous le marché a acheté la baisse des taux et a fait fi du reste, il a même fait fi de tout le reste. En gros on ne joue pas contre les banques centrales car ce sont elles les vraies « maîtres du monde » de par leur pouvoir de frapper la monnaie…
Une fois cette lapalissade dite, quid de la suite car le marché a intégré les mouvements à venir des taux. Il y a fort à parier que ce qui a été mis de côté au cours du 1er semestre revienne sur le devant de la scène avec en premier lieu, l'évolution des rapports entre la Chine et les USA. Après, Donald Trump étant lancé pour sa réélection, il pourrait se montrer un peu plus doux même s'il ne peut changer radicalement car justement il doit se faire réélire. Néanmoins, il doit limiter les dommages collatéraux qui pourraient toucher économiquement sa base électorale. Autre facteur qui va réapparaitre, le Brexit. On commence çà et là à dire que cela sera plus compliqué pour l'Angleterre que pour l'Europe s'il n'y a pas d'accord mais que cela pourra se gérer. A croire que l'on a déjà accepté l'idée d'un non accord de façon à limiter l'effet sur les marchés le moment où. Les indicateurs industriels avancés et ceux du commerce international, quant à eux, continuent leur chute sans que personne ne s'en émeuve car cela va dans le sens de la logique économique et surtout les banques centrales sont là d'autant plus qu'il n'y a pas d'inflation. Cela rend la chute moins rapide et douloureuse. Reste une inconnue de taille, les tensions avec l'Iran car là on parle de guerre…
Bref, il serait très surprenant d'assister à un S2 équivalent au S1. Avec tous les éléments cités, la volatilité devrait revenir.

Source : InFront

Source : InFront

Et les small dans tout cela ? Contrairement aux Large, elles sont restées assez loin des étoiles au S1 avec des fondamentaux qui se sont globalement améliorés. Dès lors, si correction il devait y avoir, elles pourraient mieux résister que leurs grandes sœurs car les gérants ne sont quasiment pas revenus sur elles sauf à des prix très attractifs. In fine, qui sait, elles pourraient faire mieux que les Large si le marché devenait baissier ce qui serait une première.

1 commentaire

  • 01 juillet 16:34

    "fait un début d'année quasi parfait et surtout affiche la meilleure performance semestrielle depuis 10 ans." J'adore tout ces commentaires élogieux du S1 2019 qui oublie la performance désastreuse du S2 2018 (la pire performance hors crack de 1929, 2000 et 2018!!!). En global du 01/07/2018 au 30/06/2019, on fait quelle performance? 4.75 %. il n'y a pas vraiment de quoi pavoiser!


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