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Bourse: quels avantages à miser sur les entreprises versant des dividendes?
information fournie par Café de la Bourse 21/08/2018 à 10:36

2017 a été une année record pour les dividendes: retrouvez dans cet article ce qu’est un dividende, pourquoi une entreprise choisit d’en verser ou non, quels avantages l’investisseur tire-t-il de ce versement et comment le maximiser ?

2017 a été une année record pour les dividendes: retrouvez dans cet article ce qu’est un dividende, pourquoi une entreprise choisit d’en verser ou non, quels avantages l’investisseur tire-t-il de ce versement et comment le maximiser ?

2017 a été une année record pour les dividendes. L'étude du gestionnaire d'actifs Janus Henderson a révélé que les 1 200 plus grandes sociétés du monde ont versé 1 252 milliards de dividendes à leurs actionnaires. Si les sociétés américaines ont payé à leurs actionnaires le montant record de 438,1 milliards de dollars de dividendes, les autres pays ne sont pas en reste car c'est bien la moyenne mondiale qui a affiché un montant record.

Les entreprises, avec le retour de la croissance, ont donc massivement versé des dividendes à leurs actionnaires ! Comment ? Pourquoi ? Retrouvez dans cet article ce qu'est un dividende, pourquoi une entreprise choisit d'en verser ou non, quels avantages l'investisseur tire-t-il de ce versement et comment le maximiser ?

Les dividendes : qu'est-ce que c'est ?

Un dividende, aussi appelé coupon, est une somme versée à l'actionnaire par l'entreprise dont il détient une ou plusieurs parts.
Un investisseur, lorsqu'il achète des actions, achète des parts d'une entreprise dont il devient alors actionnaire. Cela signifie qu'il en possède une partie. À ce titre, l'entreprise peut choisir de le rémunérer. La décision revient au conseil d'administration qui après consultation de la direction décide de la part des bénéfices à réinvestir dans la croissance de l'entreprise, à consacrer au remboursement de la dette éventuelle, à l'achat de stocks, etc. mais aussi à distribuer aux actionnaires. Le conseil d'administration décide non seulement du montant du dividende mais aussi de la date de son versement et de sa périodicité. Il est le plus souvent annuel mais de nombreuses entreprises, américaines par exemple, versent un dividende trimestriel. Le dividende est donc la partie des bénéfices que la société aura choisi de reverser à ses actionnaires.

Ce processus n'est pas automatique. Une entreprise peut en effet choisir ou non de verser des dividendes à ses actionnaires.

Pourquoi les sociétés versent ou non des dividendes ?

C'est en effet l'entreprise qui décide de verser ou non des dividendes mais aussi leur montant qui d'une année sur l'autre ou d'un trimestre sur l'autre peut varier, à la hausse comme à la baisse.

Des difficultés financières (augmentation du prix des matières premières qui influe sur la marge par exemple, restructuration et vague de licenciements économiques suite à de graves difficultés) peuvent amener une entreprise à revoir à la baisse le dividende, voire à ne pas en verser du tout.

Comme nous l'avons mentionné précédemment, le dividende est une part du bénéfice et le montant que représente la somme des dividendes ne sera donc pas utilisé par l'entreprise dans un autre but. Par conséquent, si l'entreprise a besoin de liquidités pour mener à bien un projet de croissance comme un grand plan de développement à l'international par exemple, elle pourra choisir de ne pas verser de dividendes exceptionnellement. Retenez bien que le versement des dividendes implique que la société puise dans son excédent de trésorerie et ne consacre pas les sommes versées à de nouveaux projets.

De plus, notez que le montant du dividende se soustrait au cours de l'action lors du versement. Si une entreprise cote 65 euros et que le dividende versé est de 5,75 euros, le jour du versement, le cours de l'action perdra 5,75 euros et elle cotera alors 59,25 euros. C'est pourquoi on associe plus volontiers le versement de dividende à une restitution de capital à l'actionnaire plutôt qu'à une rémunération de l'actionnaire.

Cependant, il peut également être judicieux pour une entreprise de verser des dividendes et les sociétés qui s'astreignent à une telle pratique le font pour de multiples raisons. En effet, le versement d'un coupon traduit en premier lieu la bonne santé financière de la société qui affiche un bénéfice suffisamment confortable pour en faire profiter ses actionnaires. C'est aussi un moyen pour les entreprises de pouvoir compter sur un investissement long terme de la part de ses actionnaires pour qui l'intérêt financier ne vient pas seulement d'une plus-value du titre à la revente mais sous forme d'un revenu régulier.

Retenez toutefois qu'il est plus facile pour une entreprise qui ne verse pas de dividendes de continuer dans cette voie que pour une entreprise qui en a toujours versé de s'abstenir (même si c'est pour de très bonnes raisons et que l'entreprise dégage des bénéfices records mais veut investir dans un plan de croissance). En effet, cela ferait sûrement naître des interrogations quant à sa santé financière et sa capacité à générer de la trésorerie. A contrario, une entreprise qui n'a pas pour habitude de verser des dividendes et se met à détacher des coupons devrait être très favorablement perçue.

Pour toutes ces raisons, il existe une catégorie d'entreprises passées maîtres dans l'art de verser des dividendes : les aristocrates du dividende. Il s'agit de sociétés servant à leurs actionnaires des dividendes, sans interruption, et même en augmentant la valeur du coupon d'une année sur l'autre, et ce, depuis 25 ans au moins. Cette pratique est très répandue aux États-Unis. En plus de remplir ces conditions, pour faire partie du célèbre indice S&P 500 Dividend Aristocrats, la société doit également afficher un volume d'échange quotidien supérieur à 5 millions de dollars et une capitalisation boursière d'au moins 3 milliards de dollars.

Que faire de ses dividendes ?

En 30, 40 ou 50 ans, il est possible de gagner des sommes substantielles à partir des seuls dividendes pourvu que vous ayez investi dans des sociétés sinon aristocrates du dividendes, du moins, généreuses vis-à-vis de ses actionnaires.

L'investisseur dispose alors de deux options : l'encaissement en numéraire de son coupon (perception du dividende) qui servira de complément de revenus, ou son réinvestissement via l'achat de nouvelles actions. On parle alors de dividendes réinvestis. Ces deux écoles ont chacune leurs partisans.

Percevoir ses dividendes

Même si ces dernières années, l'investissement en actions a principalement rémunéré l'investisseur par le biais de gains en capitaux, c'est-à-dire en réalisant une plus-value à la revente de ses titres suite à une hausse du cours de Bourse, la perception régulière de dividendes est aussi une approche qui mérite que l'on s'y intéresse. Cela a même été le principal mode de rémunération de l'actionnaire à certaines périodes. En touchant ses dividendes, libre à l'actionnaire de faire ce qu'il veut de ses émoluments : financement de ses prochaines vacances, des études de ses enfants, d'une sacoche griffée pour aller au travail ou don à une ?uvre caritative, etc. Ce revenu supplémentaire peut être consacré aux grandes dépenses de la vie comme aux dépenses plaisir.

Si un investisseur est fortement investi en aristocrate du dividende, ces versements réguliers peuvent de fait se transformer en véritable revenu d'appoint, qui, si les titres sont logés sur un PEA depuis un certain temps, peuvent réellement générer une rente à l'abri du fisc. Ainsi, l'indice S&P Dividend Aristocrats dont nous avons parlé plus haut affiche depuis plusieurs années un rendement annuel de 10 % (source : Standard&Poor's).

Comme on l'a vu, l'intérêt lié à l'investissement en Bourse se mesure grâce à deux éléments : ce que coûte le risque, et ce que rapporte le rendement, au travers des plus-values à la revente des titres et via les dividendes perçus. Attention cependant, même s'il peut être tentant de privilégier dans son portefeuille la détention d'aristocrates du dividende pour augmenter ses gains sur le long terme et régulièrement, mieux vaut s'en tenir au principe essentiel et fondamental de diversification afin de réduire les risques, que ce soit en termes de secteur d'activité, de localisation géographique, mais aussi en termes de taille de capitalisation et de stratégie de gestion.

Réinvestir ses dividendes

Autre possibilité pour l'actionnaire gratifié de dividendes par une ou plusieurs sociétés dans lesquelles il a investi : réinvestir ses dividendes afin de bénéficier de la magie des rendements capitalisés, qualifiés par Albert Einstein de « plus grande découverte scientifique de tous les temps ».

La capitalisation permet de maximiser ses profits en réinvestissant les bénéfices de ses actifs. Pour en bénéficier, vous ne devrez toutefois toucher ni à la mise initiale, ni percevoir les dividendes.

Prenons un exemple : au 6 juillet 2018, sur les 10 dernières années, le CAC 40 a enregistré une hausse de 26 %. Le CAC 40 GR (Gross Revenu) qui tient compte des dividendes réinvestis bruts a lui enregistré une hausse de 83 %.

En réinvestissant systématiquement les dividendes, vous laisserez fructifier votre investissement de départ en accélérant le potentiel de gains. Le facteur temps est évidemment une composante essentielle de cette pratique : plus vous investissez tôt, plus vous verrez votre pactole grossir.

A lire aussi : Nouveau record mondial pour les versements de dividendes au deuxième trimestre, selon une étude de Janus Henderson

Louis Yang (Café de la Bourse)

Cette analyse a été élaborée par Café de la Bourse et diffusée par BOURSORAMA le 21/08/2018 à 10:36:49.

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