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Bourse : est-ce un bon moment pour réinvestir sur les petites capitalisations ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 24/04/2019 à 18:38

Après une chute comprise entre -25% et -40% selon les fonds et surtout selon la taille de capitalisation, le segment des petites et micro-capitalisations (capitalisations comprises entre 150 millions d'Euros et 1 milliard d'Euros) a particulièrement souffert en 2018.

La liquidité, facteur de risque essentiel de cette thématique, s'est rappelée au bon souvenir des investisseurs. Près de 10% de la capitalisation totale de la thématique est sortie en 2018. Dès lors, que faire en 2019 ?

Premier constat, 2018 a été sanglant pour les petites capitalisations. « Il y avait des ventes en bloc avec -15% de décote. Même en 2008 on n'avait pas vu ça ! » souligne James Ogilvy, gérant de Lazard Small Caps France.  Même son de cloche pour Pierrick Bauchet, Directeur de la gestion chez INOCAP et gérant de la gamme  de fonds Quadrige. Le gérant fait remarquer que la sanction du marché a été bien trop rude face aux fondamentaux des sociétés. On a donc eu un repli des prévisions de -7% sur les résultats, mais les petites et moyennes capitalisations ont baissé de -30% dans le même temps.

Tous les gérants interrogés semblent quelque peu traumatisés par la crise de liquidité (capacité à acheter ou à vendre des titres dans de bonnes conditions). Ils déclarent tous vouloir augmenter la liquidité de leur portefeuille. C'est le cas par exemple de Marc Réveillaud, gérant d'ID France Smidcaps chez Twenty First Capital. Il garde tout de même quelques dossiers peu liquides mais c'est uniquement lorsque les dossiers sont très largement sous valorisés.

Est-ce un bon moment pour réinvestir ?

La réponse est oui pour Marc Réveillaud : « J'ai réinvesti personnellement dans le fonds. C'est toujours un bon moment d'investir après un choc de marché » explique-t-il.  Pour James Ogilvy de Lazard Frères Gestion, « le marché n'est plus stressé même s'il y a quelques prises de profits ». En effet, le rebond ne s'est pas accompagné d'un retour des flux. Les sorties sur le segment ont continué à l'instar de toute la classe d'actifs actions européennes.

James Ogilvy reste malgré tout relativement prudent. Le rebond a été fort et les opportunités sont par conséquent moins nombreuses. De plus, le marché ne prend pas en compte l'éventuel retournement du cycle.  Le gérant met en garde les investisseurs : même si la valorisation globale est proche de la moyenne historique, au sein de l'univers des petites capitalisations il y a des bulles. Le gérant pointe du doigt les sociétés de croissance non cycliques. Les investisseurs n'hésitent pas à mettre des P/E à plus de 50 pour ces sociétés qui délivrent une croissance. Le gérant trouve plus de valeur dans les sociétés industrielles qui sont en retard.

Le gérant d'INOCAP Gestion Pierrick Bauchet semble plus optimiste. Selon lui, nous sommes juste dans une correction à l'intérieur d'un cycle haussier qui n'est pas fini. « Les entreprises vont réinvestir au cours des prochains mois, cela va être un soutien à la croissance » anticipe-t-il. L'incertitude serait en train d'être levée.

Dès lors, pourquoi après un bon mois de janvier les petites capitalisations sont globalement en retard par rapport aux titres de plus grandes capitalisations ?
Selon Marc Réveillaud, de Twenty First Capital, le rebond se fait via la liquidité. Ce sont d'abord les grandes capitalisations qui ont profité, puis les capitalisations moyennes. Si le rebond se prolonge, le segment des petites et micro capitalisations va en profiter.

En conclusion, la vue générale est que le marché des petites capitalisations est moins cher sans pour autant être l'opportunité du siècle. Malgré tout, la baisse du 4ème trimestre 2018 ne reflète pas les fondamentaux des petites valeurs européennes, il y a donc une opportunité. Comme le remarque James Ogilvy, « ce n'est pas un mauvais moment pour investir et c'est une des premières fois depuis 18 mois qu'on peut le dire ».
Cependant, la sélectivité reste de mise. « Tout ne montera pas » prévient Pierrick Bauchet. Seules les entreprises qui ont des fondamentaux solides et qui délivrent connaîtront une performance consistante.

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