Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Bourse : 2021, qui dit mieux ?
information fournie par GreenSome Finance 07/01/2022 à 07:37

Arnaud  Riverain
Arnaud  Riverain

Arnaud Riverain

GreenSome Finance

Associé Fondateur

http://www.greensome-finance.fr/

Si l'on fait un bilan depuis fin 1999 et donc avant l'éclatement de la bulle Télécoms, et non Internet car à l'époque on ne pouvait pas vraiment parler de secteur Internet au sens propre du terme, le CAC 40 a progressé de seulement 20%, le CAC Mid&Small de 260% et le CAC Small de 225%. (Crédits photo : Adobe Stock -  )

Si l'on fait un bilan depuis fin 1999 et donc avant l'éclatement de la bulle Télécoms, et non Internet car à l'époque on ne pouvait pas vraiment parler de secteur Internet au sens propre du terme, le CAC 40 a progressé de seulement 20%, le CAC Mid&Small de 260% et le CAC Small de 225%. (Crédits photo : Adobe Stock - )

Depuis le point bas de mars 2020, le marché a fait un quasi sans faute et enfin le CAC 40 a battu son record vieux de 20 ans. Quant aux indices Small, ils terminent également sur des plus hauts mais cela faisait longtemps qu'ils nous avaient habitué à battre leurs records.

Si l'on fait un bilan depuis fin 1999 et donc avant l'éclatement de la bulle Télécoms, et non Internet car à l'époque on ne pouvait pas vraiment parler de secteur Internet au sens propre du terme, le CAC 40 a progressé de seulement 20%, le CAC Mid&Small de 260% et le CAC Small de 225%. Si l'on se réfère à la création d'Euronext Growth (ex. Enternext) en 2005, le CAC 40 a progressé de 52%, le CAC Mid&Small de 150%, le CAC Small d'un peu plus de 100% et Euronext Growth de 44%.

Si l'on compare au marché américain, on observe que les « Small » affichent des performances proches des indices phares d'Outre Atlantique avec une multiplication par plus de 3 sur les mêmes périodes, le Nasdaq se détachant nettement depuis la création d'Enternext avec un indice multiplié par plus de 7. Nos indices n'ont donc pas à rougir de la comparaison… En revanche, le CAC reste bien en retrait peut-être du fait 1/ de flux moindres et 2/ d'une composante sectorielle moins attractive pour les investisseurs i.e. trop « old school ». Avec le luxe plus présent qu'auparavant cela devrait changer 😉

Pour revenir à 2021, nous étions sceptiques sur la fin de l'année car l'effet de base devenait de moins en moins favorable. Finalement, aidées il est vrai par un Etat sur interventionniste, les entreprises peu exposées à la Covid semblent avoir parfaitement appréhendé cette période pour se rendre encore plus efficaces. Aussi, elles affichent des résultats supérieurs à ceux de 2019, ce sur quoi nous n'aurions pas pariés il y a 1 an. Globalement, les effets de la Covid en termes de coût des matières premières, de disponibilités de certains composants, de renchérissement progressif de la main d'œuvre ont pour le moment été parfaitement absorbés. C'est la résultante d'un accès aux liquidités qui est resté toujours exceptionnellement facile alors même qu'un mot disparu de notre vocabulaire semble revenir, l'inflation.

L'hyper croissance des résultats, les liquidités toujours disponibles, des banques centrales encore bienveillantes, des Etats restant au chevet de leurs économies ont eu raison de ce virus qui nous gâche pas mal notre quotidien. Comme quoi la planche à billets semble être le remède à tout.

Performances des indices

Source : Nyse Euronext. Au 31/12/2021 après Bourse

Source : Nyse Euronext. Au 31/12/2021 après Bourse

Consensus

2021 est derrière nous et ses bons résultats aussi. Désormais il faut se tourner vers 2022 et l'on sent que l'optimisme demeure. Seul changement, les révisions à la hausse qui s'atténuent. Il va donc falloir probablement s'habituer à nouveau à ce que les estimations de début d'année soient progressivement abaissées. Toutefois, l'optimisme devrait perdurer car nombre d'entreprises ont appris à gérer le nouveau paradigme que nous vivons et de nombreux secteurs sont prêts à redémarrer une fois que « notre mauvaise amie la Covid » nous laissera un peu tranquille.

Estimations de variation des BPA

Variation des BPA moyens / * révisions des BPA par les analystes sur 12 mois. source : infront, au 31/12/2021

Variation des BPA moyens / * révisions des BPA par les analystes sur 12 mois. source : infront, au 31/12/2021

Valorisation

Les marchés flambent, les valorisations suivent, c'est logique si l'on regarde 2021. Mais il faut regarder 2022 et là surprise, ça paraît plus « raisonnable ». Ça l'est d'autant plus que les taux restent au tapis mais pour combien de temps ? cela va devenir l'une des questions phares de 2022 selon nous.

Valorisation des indices

Source : InFront, au 31/12/2021. Valeurs médianes

Source : InFront, au 31/12/2021. Valeurs médianes

Conclusion

L'accès aux liquidités et le soutien des Etats aura permis aux entreprises de faire mieux qu'encaisser la crise liée à la Covid. Elles semblent avoir réussi à en tirer parti en mettant en place de nouvelles méthodes de travail et d'organisation grâce essentiellement à l'ensemble des outils de communication digitale mis à notre disposition. Elles ont donc fait preuve d'une capacité de réaction et d'adaptation assez impressionnantes même pour celles qui subissent encore de plein fouet les effets de la Covid. Tout cela s'est traduit par une année exceptionnelle en termes de résultats, comme si 2020 n'avait jamais existé.

Les bons résultats des entreprises associés à un accès aux liquidités toujours aisé ont donc eu raison des doutes pouvant émerger avec en premier lieu, quid de l'inflation ? temporaire, pas si temporaire que ça, vraiment de retour ?

Cette question a fait son apparition en 2021 mais la bonne volonté des banques centrales en a eu raison, du moins pour le moment. Car à n'en pas douter ça va devenir l'un des thèmes clés de 2022. Oui l'inflation est de retour mais nous devons faire face à quel type d'inflation ? Oui les salaires vont augmenter mais cette hausse sera-t-elle de nature à alimenter durablement l'inflation ? Les pays émergents qui, jusque-là, grâce à un coût de main d'œuvre imbattable nous aidaient à contenir cette inflation ont-ils autant de marge de manœuvre qu'avant ? Les mesures visant à limiter les émissions de carbone pour « sauver notre planète » ne vont-elles pas participer à l'émergence d'une nouvelle inflation ?

Et si inflation il y a, quid des taux directeurs ? nous avons été drogués à l'argent gratuit. Saurons-nous gérer le retour à une situation que presque une génération de financiers, nous exagérons bien sûr, n'a jamais connu à savoir qu'il va falloir payer pour emprunter ? et s'il faut payer pour emprunter comment vont faire les Etats tels que la France qui ont mené une politique du « quoi qu'il en coûte » pour nous sauver ?

Ce sont autant de questions, outre l'évolution de la Covid, auxquelles nous allons devoir faire face et qui pourraient insinuer le doute par moment auprès des opérateurs. Et qui dit doute, dit volatilité, dit corrections très envisageables. Il faudra donc être agile et réactif en 2022, certainement plus qu'en 2021.

En attendant, ne gâchons pas notre plaisir surtout dans le contexte actuel. 2021 a été une année exceptionnelle, 2022 commence sur les chapeaux de roues 😊

Très bonne année à tous.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.