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Boeing BA.N a annoncé mardi une perte moins importante au deuxième trimestre, alors que le constructeur d'avions américain a augmenté sa production et ses livraisons de jets, se remettant d'une crise de qualité et de réglementation et d'une grève majeure qui a interrompu la majeure partie de la production l'année dernière.
Après des années de problèmes de qualité et de retards de production sur son avion phare, le 737 MAX, Boeing a prudemment augmenté sa production mensuelle cette année. En mai, la société a produit 38 737 . La production est restée stable depuis, selon l'entreprise.
"Alors que nous continuons à mettre en œuvre notre plan de sécurité et de qualité, nos opérations sont plus stables", a déclaré la directrice générale Kelly Ortberg dans une lettre adressée aux employés de Boeing mardi.
L'Administration fédérale de l'aviation américaine (FAA) avait plafonné la production des jets 737 MAX, les plus vendus de Boeing, à la suite de l'éclatement d'un panneau en plein vol sur un jet presque neuf en janvier 2024.
"Nous prévoyons de demander à la FAA l'autorisation de passer à la cadence 42 lorsque nos indicateurs clés de performance (KPI) montreront que nous sommes prêts ", a ajouté Mme Ortberg.
La compagnie a livré 206 737 MAX au cours du premier semestre de l'année. Wall Street suit de près les livraisons d'avions, car les avionneurs perçoivent une grande partie de leurs paiements lorsqu'ils remettent les avions à leurs clients.
Boeing a également augmenté la production de 787 dans son usine de Charleston, en Caroline du Sud, passant de cinq à sept avions par mois.
Au cours du premier semestre, le constructeur a enregistré 668 commandes, soit 625 commandes nettes après annulations et conversions.
L'amélioration des livraisons marque une étape cruciale dans les efforts déployés par Boeing pour se remettre d'années d'interruption de la production et de crises qui ont alourdi sa dette, soulignant l'urgence d'accélérer la production pour rétablir la stabilité financière.
L'avionneur a enregistré une perte nette de 612 millions de dollars, soit 92 cents par action, pour le trimestre clos en juin, contre 1,44 milliard de dollars, soit 2,33 dollars par action, un an plus tôt.
Toutefois, l'avionneur continue de subir la pression des perturbations de la chaîne d'approvisionnement qui ont retardé la production et limité sa capacité à répondre à la demande croissante dans le secteur de l'aérospatiale. Il a enregistré une perte de près de 12 milliards de dollars en 2024 en raison des difficultés rencontrées par ses principales unités commerciales, y compris les charges liées à ses programmes de défense.
Elle reste également exposée aux droits de douane généralisés du président américain Donald Trump, qui pourraient augmenter le coût des pièces et peser davantage sur une chaîne d'approvisionnement déjà fragile.
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