(AOF) - A l'occasion de la présentation du nouveau plan stratégique de la banque commerciale en France (CPBF), BNP Paribas a indiqué viser un rendement des capitaux propres avant impôts (Rone) d'au moins 17% pour cette activité, à horizon 2028, contre 9,8% en 2024. En bourse, l'action de la banque gagne 0,56% à 75,63 euros.
Cette activité devrait enregistrer une croissance annuelle moyenne d'au moins 5% des revenus sur cette période, sachant qu'elle a réalisé 6,6 milliards de produit net bancaire en 2024. Si la croissance sera forte chaque année, elle ne sera pas linéaire, a précisé BNP Paribas. L'établissement bancaire a ajouté que les revenus nets d'intérêts dépasseront les commissions en tant que principale source de croissance des revenus.
BNP Paribas a indiqué par ailleurs qu'elle continuerait d'ajuster son réseau dans la banque de détail en France, qui est déjà passé de 2094 à 1545 agences, entre 2014 et 2024. Elle se concentrera sur le segment des personnes aisées.
Le coût du risque est anticipé stable sous 25 points sur l'ensemble de la période, contre 29 points de base en 2024.
Cette division améliorera sa rentabilité grâce à sa croissance et à sa discipline au niveau des coûts. Elle devrait afficher un effet de ciseau positif de 3 à 4 points en moyenne entre 2024 et 2028. Si aucun plan de départ n'est anticipé, les effectifs devraient reculer de 2,2 à 2,5% en moyenne par an entre 2026 et 2030, grâce aux retraites et à la mobilité interne au niveau du groupe.
Les actifs pondérés en fonction des risques sont pour leur part prévus en augmentation d'environ 2% jusqu'en 2028. Les capitaux seront alloués en priorité aux franchises les plus rentables, comme la banque privée et le corporate.
BNP Paribas a précisé que le nouveau plan de la banque commerciale en France et l'extension du plan de BNP Personnal Finance contribueraient à hauteur de 1 point, dont 0,5 point dès 2026, à l'amélioration de la rentabilité des fonds propres tangibles du groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Banque née en 1822, renforcée en 1999 par la fusion avec Paribas, 1 ère française et 7 ème mondiale ;
- Produit net bancaire de 48,8 Mds€ réalisé par les réseaux bancaires (français, belge, italien, luxembourgeois, polonais et turc) et les métiers spécialisés (crédit à la consommation, leasing, métiers digitaux dont le compte Nickel), par la banque d’affaires et par les services d’investissement et de protection (gestion d’actifs et de patrimoine, gestion institutionnelle et privée, assurances) ;
- Modèle d'affaires d’une croissance rentable fondée sur les positions de n°1 européen, sur la technologie au service de l’expérience client et de la performance opérationnelle, tous les métiers étant mobilisés sur les enjeux de finance durable ;
- Capital détenu par l'Etat belge (5,6 %), le grand duché de Luxembourg (1,1 %) et les salariés (4,7%), avec un conseil de 14 administrateurs présidé par Jean Lemierre, Jean-Laurent Bonnafé étant directeur général.
Enjeux
- « initiatives d’efficacité » fondées sur l’intelligence artificielle et visant 1,2 Mds d’économies de coûts en 2025-26 : rationalisation des achats, repli des dépenses externes, optimisation du parc immobilier et déploiement de plateformes partagées contribuant à 33 % des revenus totaux,
- forte robustesse du portefeuille de crédit et allocation stricte du capital,
- innovation focalisée sur l’offre aux clients : 4,4 millions de clients « digitaux », leader en France dans les fonctionnalités digitales, plateformes leaders mondiaux dans les emprunts d’Etat, le forex ou les swaps et dans les cinq 1ers européens des néo-banques avec Hello Bank ! ;
- Stratégie environnementale ambitionnant de devenir 1 er mondial de la finance durable (2 ème mondial et 1 er européen dans les emprunts verts et 1 er européen des financeurs de projets d’énergies renouvelables) avec objectif de neutralité carbone en 2050 et point d’épate 2025 :
- 350 Mds€ mobilisés dans les crédits et émissions obligataires durables et 300 Mds€ d’actifs durables (objectif atteint à 75 % à fin 2024) ;
- alignement du portefeuille de prêts sur la trajectoire de l’accord de Paris (80 % des financements énergétiques dans les énergies renouvelables sur l’objectif 2030),
- accompagnement des clients à hauteur de 179 Mds€ de financements dans la transition bas-carbone, proche de l’objectif de 200 Md€,
- financement à hauteur de 4 Mds€ de la biodiversité ;
- Position financière très solide -ratio CET 1 de 12,9 %, rentabilité de 12,4 % des fonds propres, ratio de levier de 4,6 % et réserve de liquidités de 480 Mds€.
Défis
- Evolution de l’actif net comptable, de 93,7 €, à comparer au cours de Bourse, et du coût du risque, à 33 points de base ;
-Exécution du plan stratégique de redressement de la division CPBS -banques commerciales et finance personnelle ;
- En gestion de fonds, intégration d’AXA-IM (+ 50 % du résultat net avant impôt d’ici 2026) ;
- Après une hausse de 3,8 % du produit net bancaire et de,0,3 % du bénéfice opérationnel au 1er trimestre, ambitions 2025-26 : revenus en croissance de + 5 %, coût du risque inférieur à 40 pb, ratio CET1 autour de 12,3 % et résultat net en hausse de + 7 %;
- Dividende 2024 en hausse à 4,79 € et suivi d’un acompte le 30 septembre, auxquels s’ajoute 1,1 Md€ de rachat d’actions (engagement d’un taux de distribution de 60 % jusqu’en 2026.
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