(AOF) - BNP Paribas recule de 1,36%, à 79,24 euros, après avoir annoncé ce mardi que son prochain plan stratégique intégrera un objectif de ROTE à 13% en 2028, tout en confirmant son objectif de résultat net pour 2025 et sa cible de ROTE de 12% en 2026. Le groupe bancaire s'attend à enregistrer un résultat net supérieur à 12,2 milliards d'euros en 2025, après 11,7 milliards l'année dernière. En 2024, la rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE) de BNP était ressorti à 10,9%.
"La confirmation des objectifs pour 2025 ainsi que la capacité à fournir davantage de détails jusqu'en 2028 suggèrent que BNP est relativement confiante quant à ses performances à court terme (sans toutefois commenter spécifiquement le troisième trimestre) et que les perspectives à plus long terme laissent entendre que les facteurs internes contribueront largement à la poursuite de l'expansion du ROTE visée", note RBC, qui maintient sa recommandation "Surperformance" sur le dossier avec un objectif de cours de 95 euros.
"Grâce à la mobilisation de nos équipes et à la puissance de nos plateformes, nous accélérons en amont de notre prochain plan stratégique 2027-2030 qui sera présenté début 2027", a déclaré Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, cité dans un communiqué.
Le nouveau plan moyen terme 2027-2030 sera présenté début 2027 et intégrera un objectif de ROTE de 13% dès 2028, la banque anticipant un ratio CET1 'phased-in' de 12,5% d'ici fin 2027 post FRTB ('Fundamental review of the trading book', calcul du risque de marché).
L'objectif de hausse de la rentabilité avant impôt (RONE) à plus de 17% d'ici 2028 de la Banque commerciale en France (BCEF) et de la filiale spécialisée dans les financements aux particuliers à travers les activités de crédit à la consommation (BNP Paribas Personal Finance) devrait notamment permettre au groupe de gagner environ un point de ROTE dans trois ans, selon une présentation à destination des investisseurs de la banque.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Banque née en 1822, renforcée en 1999 par la fusion avec Paribas, 1 ère française et 7 ème mondiale ;
- Produit net bancaire de 48,8 Mds€ réalisé par les réseaux bancaires (français, belge, italien, luxembourgeois, polonais et turc) et les métiers spécialisés (crédit à la consommation, leasing, métiers digitaux dont le compte Nickel), par la banque d’affaires et par les services d’investissement et de protection (gestion d’actifs et de patrimoine, gestion institutionnelle et privée, assurances) ;
- Modèle d'affaires d’une croissance rentable fondée sur les positions de n°1 européen, sur la technologie au service de l’expérience client et de la performance opérationnelle, tous les métiers étant mobilisés sur les enjeux de finance durable ;
- Capital détenu par l'Etat belge (5,6 %), le grand duché de Luxembourg (1,1 %) et les salariés (4,6%), avec un conseil de 16 administrateurs présidé par Jean Lemierre, Jean-Laurent Bonnafé étant directeur général.
Enjeux
- « initiatives d’efficacité » fondées sur l’intelligence artificielle et visant 1,2 Mds d’économies de coûts en 2025-26 : rationalisation des achats, repli des dépenses externes, optimisation du parc immobilier et déploiement de plateformes partagées contribuant à 33 % des revenus totaux,
- redressement des branches Personal Finance (crédits.à la consommation ou automobiles…) et banques commerciales, alliant recentrage sur le cœur des métiers, forte réduction des coûts, optimisation du capital, montée de la contribution des sociétés mises en équivalence et visant une hausse des revenus et de la rentabilité d’ici 2028,
- innovation focalisée sur l’offre digitale aux clients : 1 er en France avec 4,4 millions de clients « digitaux », plateformes leaders mondiales dans les emprunts d’Etat, le forex ou les swaps et dans les cinq 1ers européens des néo-banques avec Hello Bank ! ;
- Stratégie environnementale ambitionnant de devenir 1 er mondial de la finance durable (2 ème mondial et 1 er européen dans les emprunts verts et 1 er européen des financeurs de projets d’énergies renouvelables) avec objectif de neutralité carbone en 2050 et point d’épate 2025 :
- 350 Mds€ mobilisés dans les crédits et émissions obligataires durables et 300 Mds€ d’actifs durables (objectif atteint à 75 % à fin 2024) ;
- alignement du portefeuille de prêts sur la trajectoire de l’accord de Paris (80 % des financements énergétiques dans les énergies renouvelables sur l’objectif 2030),
- accompagnement des clients dans la transition bas-carbone : 180 Mds€ de financements,
- financement à hauteur de 4 Mds€ de la biodiversité ;
- Position financière très solide -ratio CET 1 de 12,9 %, rentabilité de 12,4 % des fonds propres, ratio de levier de 4,6 % et réserve de liquidités de 480 Mds€.
Défis
- Evolution de l’actif net comptable, de 93,7 €, à comparer au cours de Bourse, et du coût du risque, à 33 points de base ;
-Exécution du plan stratégique de redressement de la division CPBS -banques commerciales et finance personnelle ;
- En gestion de fonds, intégration d’AXA-IM (+ 50 % du résultat net avant impôt d’ici 2026) ;
- Après une hausse de 3,8 % du produit net bancaire et de,0,3 % du bénéfice opérationnel au 1er trimestre, ambitions 2025-26 : revenus en croissance de + 5 %, coût du risque inférieur à 40 pb, ratio CET1 autour de 12,3 % et résultat net en hausse de + 7 %;
- Dividende 2024 en hausse à 4,79 € et suivi d’un acompte le 30 septembre, auxquels s’ajoute 1,1 Md€ de rachat d’actions (engagement d’un taux de distribution de 60 % jusqu’en 2026).
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