
Biomérieux (Crédit: / Adobe Stock)
Le spécialiste du diagnostic in vitro publie ses chiffres du premier trimestre le 17 avril. Revue de détail avant ce prochain rendez-vous financier.
Les excellentes performances réalisées par le néerlandais Qiagen, qui développe et commercialise des kits de biologie moléculaire, les produits étant destinés à la préparation d'échantillons en préanalyse et à des solutions de diagnostic, sont-ils de bon augure pour bioMérieux ? On le saura ce 17 avril avant l'ouverture des marchés, quand le laboratoire français lui aussi spécialisé dans le domaine du diagnostic dévoilera ses chiffres à fin mars.
Les comptes de 2024 sont ressortis au-delà des attentes. Publiés au début du mois de mars, ils ont fait état d'une croissance organique très dynamique à 10,3% sur l'année et à 10,1% au quatrième trimestre, au-dessus de la fourchette de 8 à 10% qui était visée. Le résultat opérationnel a de son côté bondi (en comparable) de 20%, contre 10% anticipé, profitant de hausses de prix, de montées en puissance de produits à plus forte valeur ajoutée et d'une bonne gestion de nos coûts. La marge a ainsi augmenté de 0,3 point, à 16,9%. Elle est toujours attendue à 20% dans le cadre du plan stratégique de la société à l'horizon de 2028.
85% des produits vendus aux Etats-Unis sont fabriqués sur place
En attendant, pour 2025, les prévisions sont pour le moment prudentes, comme à l'habitude. La croissance à périmètre et taux de change constants est attendue à au moins 7% pour un profit opérationnel en hausse de plus de 10%. La confiance est d'autant plus à l'ordre du jour que le groupe se dit peu exposé à la politique tarifaire américaine. Si bioMérieux réalise 45% de son chiffre d'affaires outre-Atlantique, son empreinte industrielle est très forte dans le pays où 85% des solutions vendues y sont fabriquées.
Le cabinet d'analystes TP Icap Midcap vise des facturations en croissance publiée de 8% (relevé de 7,5%) et organique de 7,5% cette année, pour un résultat opérationnel courant de 727,1 millions d'euros, en progression publiée de 8% et de 12,5% à taux de change et périmètre constants. Ce qui paraît également conservateur aux yeux du bureau de recherche à la lueur des réalisations de 2024. A condition de rappeler, néanmoins, que les effets de base sont exigeants (+9,8% de croissance au premier trimestre en comparable, +10,1% au deuxième, +11% au troisième et +10,1% au quatrième).
De l'ordre de 85% des produits vendus aux Etats-Unis sont produits sur place, précise encore TP Icap Midcap. Mais chaque site a une production mondiale, par exemple l'activité moléculaire & PCR est réalisée aux Etats-Unis et 100% des immunoessais (8,6% du chiffre d'affaires 2024) sont produits en Europe, ce qui peut introduire certains risques en cas d'escalade entre les deux zones économiques. Les effets de change devraient par ailleurs avoir un impact sur les comptes, comme en 2024.
Sauf à rester totalement à l'écart du marché, bioMérieux a le profil défensif adapté pour qui veut aujourd'hui investir en Bourse. L'action gagne d'ailleurs 10% depuis le début de l'année. Nous visons 135 euros.
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