
Le président chinois Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan, et Alain Mérieux, président de l'Institut Mérieux, lors d'une visite au centre de recherche pharmaceutique BioMérieux à Marcy-l'Étoile
BioMérieux a ajusté jeudi sa prévision annuelle de ventes et relevé son objectif de résultat opérationnel courant contributif (ROCC) pour 2025, citant à la fois un recul du marché chinois et l’amélioration du levier opérationnel du groupe.
Le spécialiste des solutions de diagnostic vise désormais une croissance organique des ventes comprise entre 6% et 7,5% à taux de change et périmètre constants pour 2025, contre "au moins 7%" initialement.
Cette révision "légèrement à la baisse" résulte de l’incertitude liée aux tendances du marché chinois, ainsi qu'à la saison des infections respiratoires, qui s'étend généralement entre octobre et décembre, a expliqué le directeur général Pierre Boulud dans une conférence de presse.
"Dans le cas d'une saison respiratoire basse, effectivement, il y a un risque qu'on aille plutôt sur les 6%, mais on pourrait être au-dessus si la saison respiratoire est plus intense", a-t-il déclaré.
Le ROCC est cependant attendu en croissance de 12% à 18% à données comparables, contre "au moins 10%" précédemment, le déploiement des actions de simplification et d’amélioration de la productivité du plan Go28 ayant "plus que (compensé) les droits de douane américains".
BioMérieux réalise 45% de son chiffre d’affaires aux États-Unis, où 85% des produits vendus sont fabriqués localement, ce qui offre au groupe une forme de "protection naturelle" sur les droits de douane, a souligné Pierre Boulud.
L’impact des droits de douane estimé entre 5 et 10 millions d’euros cette année, a été intégré dans la révision des objectifs.
Le chiffre d'affaires au premier semestre est ressort à 2,04 milliards d’euros, soit +9,4% en organique mais légèrement en-deçà des attentes des analystes, qui tablaient sur 2,07 milliards dans un consensus fourni par BioMérieux.
Le ROCC du premier semestre 2025 s'élève à 372 millions d'euros, soit +24% sur un an en comparable.
A la Bourse de Paris, vers 07h35, le titre chutait de 2,12% à 115,4 euros.
Selon Sarah Thirion, analyste chez Midcap Partners, le chiffre d'affaires "solide" reflète "la saisonnalité de la flu season", la situation en Chine "venant pénaliser notamment la microbiologie & les immunoessais".
"La réalisation opérationnelle est en revanche bien au-delà de notre attente alors que les effets d’échelle deviennent plus matériels dans le cadre de GO-28", souligne-t-elle dans une note.
(Rédigé par Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)
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