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Bénéfices au plus haut, taux d’intérêt au plus bas : les actions vont-elles encore monter ?
information fournie par Le Cercle des analystes indépendants 02/08/2018 à 09:15

Eric Galiègue
Eric Galiègue

Eric Galiègue

Phiadvisor Valquant

Directeur de la recherche

https://phi-advisor.com/fr/

"Nous considérons que la période actuelle n’est pas propice aux achats d’actions. Nous recommandons au contraire aux investisseurs à profil de risque moyen ou bas, de ne pas acheter d’actions actuellement." (crédit : Fotolia)

"Nous considérons que la période actuelle n’est pas propice aux achats d’actions. Nous recommandons au contraire aux investisseurs à profil de risque moyen ou bas, de ne pas acheter d’actions actuellement." (crédit : Fotolia)

La montée au firmament des indices de Wall Street semble étonnante, au moment où le risque de guerre commerciale est maximal, et où la banque centrale continue la normalisation de sa politique monétaire. Pourtant, ces éléments ne constituent finalement que des risques, alors que la réalité est exceptionnellement favorable.
En effet, le contexte des marchés d'actions reste éminemment positif, puisque les bénéfices sont au plus haut et les taux d'intérêt (corrigés de la croissance) sont au plus bas...

Les bénéfices sont au plus haut et les taux d’intérêt (corrigés de la croissance) sont au plus bas. (source : Factset et Valquant Expertyse)

Les bénéfices sont au plus haut et les taux d’intérêt (corrigés de la croissance) sont au plus bas. (source : Factset et Valquant Expertyse)

Des bénéfices au plus haut...

Les bénéfices par action des entreprises américaines sont au plus haut. Les publications du deuxième trimestre 2018, qui se terminent actuellement, ont de nouveau été supérieures aux attentes, dans un rapport de l'ordre de 80%, ce qui est considérable. Depuis un an, l'estimation du BPA du deuxième trimestre 2018 a été révisée en hausse de 10% environ. C'est considérable.

L'indice du bénéfice par action agrégé de l'indice S&P 500 est à un plus-haut historique. (crédit : Factset, Valquant Expertyse)

L'indice du bénéfice par action agrégé de l'indice S&P 500 est à un plus-haut historique. (crédit : Factset, Valquant Expertyse)

L'indice du BPA prospectif du S&P 500 est bien au plus-haut historique, tout comme la marge d'exploitation des entreprises qui le composent.

L’indice du BPA prospectif du S&P 500 est bien au plus haut historique, tout comme la marge d’exploitation des entreprises qui le composent. (crédit : Factset, Valquant Expertyse)

L’indice du BPA prospectif du S&P 500 est bien au plus haut historique, tout comme la marge d’exploitation des entreprises qui le composent. (crédit : Factset, Valquant Expertyse)

La version prospective des bénéfices est elle aussi  au beau fixe : la croissance des bénéfices dépasse en effet 20% pour l'exercice 2018, et devrait rester supérieure à10% pour l'exercice 2019...

la croissance des bénéfices dépasse en effet 20% pour l’exercice 2018, et devrait rester supérieure à10% pour l’exercice 2019. (source : Factset et Valquant Expertyse)

la croissance des bénéfices dépasse en effet 20% pour l’exercice 2018, et devrait rester supérieure à10% pour l’exercice 2019. (source : Factset et Valquant Expertyse)

Des taux d'intérêt au plus bas

Habituellement, les taux d'intérêt ont tendance à augmenter avec la croissance économique. Plus la conjoncture s'améliore, plus le coût de l'argent a tendance à se renchérir, en raison de la hausse de la demande de monnaie pour financer la croissance. Or, dans ce cycle, les taux d'intérêt ne montent pas. Ils restent à des niveaux extrêmement bas, lorsqu'on les corrige de la croissance économique (variation nominale du PIB).

Ce phénomène s'explique essentiellement par le fait que les banques centrales sont devenues «market friendly». La Fed comme la BCE sont désormais au service des marchés, ce qui se traduit par une baisse sensible de la prime de risque que l'on peut qualifier de «systémique». Le recours désormais connu et possible au Quantitative Easing, permet à la sphère financière comme à la sphère réelle, de considérer qu'il y a désormais une solution aux crises majeures. En d'autres termes, le «pire» ne peut jamais se produire, puisqu'on l'a déjà vécu en 2008-2009, et qu'on a trouvé à l'époque la solution...

Alors, bénéfice au plus haut et taux d'intérêt au plus bas, faut-il benoitement croire que la hausse du cours des actions va continuer ?

Le bon sens est notre guide. Il nous dit au contraire de considérer que des bénéfices au plus haut ne peuvent que baisser, ou en tout cas progresser moins rapidement, pour de multiples raisons, notamment sur le Vieux Continent. Le mystère des taux d'intérêt taraude toujours les obligataires, surtout en Europe. Comment comprendre que les taux français demeurent à 0,8% alors que la croissance nominale est de l'ordre de 4% ? Si ce n'est pas l'interventionnisme de la BCE, dont on sait qu'il va s'achever fin 2018.

Au total, nous considérons que la période actuelle n'est pas propice aux achats d'actions. Nous recommandons au contraire aux investisseurs à profil de risque moyen ou bas de ne pas acheter d'actions actuellement.

Eric Galiegue  - VALQUANT EXPERTYSE - Président du Cercle des Analystes indépendants

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