
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, réuni le 26 octobre à Athènes, a mis un terme à sa politique de resserrement monétaire, une décision justifiée par la décélération des prix en septembre. (© Andrej Hanzecovic/ECB)
La Banque centrale européenne a laissé ses taux directeurs inchangés. La dégradation de la conjoncture a fortement pesé sur sa décision.
«Wait and see.» Tel est maintenant le mot d’ordre de la Banque centrale européenne (BCE). Lors de sa réunion du 26 octobre, le conseil des gouverneurs de l’institut d’émission a décidé de laisser ses taux directeurs inchangés, après dix hausses d’affilée.
En un peu plus d’un an, le taux de la facilité de dépôt est passé de -0,5 à 4%, soit son niveau le plus élevé depuis la création de la monnaie unique. Cette pause était attendue par les marchés (voir Le Revenu n°1757). Comme l’ont indiqué les banquiers centraux, elle se justifie par l’évolution récente des prix, qui ont connu une nette décélération en septembre, tandis que «la plupart des mesures de l’inflation sous-jacente ont continué de se tasser».
En outre, la dégradation des conditions de crédit, qui résulte des précédents tours de vis monétaires, freine de plus en plus la demande, alimentant ainsi le processus de désinflation, explique la BCE.
Désinflation en coursLes derniers indicateurs d’Eurostat sur les prix se sont en effet révélés meilleurs que prévu. Le taux d’inflation de la zone euro est tombé en septembre à 4,3% sur un an, contre 5,2% le mois précédent, atteignant son niveau le plus bas depuis octobre 2021.
Selon William De Vijlder, chef économiste de BNP Paribas, cette tendance est d’autant plus remarquable que pour plus de la moitié des composantes de l’indice des
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