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BCE : un relèvement de 0,25% attendu en juillet, à moins que les chiffres de l'inflation ne surprennent à la hausse
information fournie par Carmignac 09/06/2022 à 10:50

Le siège de la BCE, à Francfort. (Crédit photo : Adobe Stock)

Le siège de la BCE, à Francfort. (Crédit photo : Adobe Stock)

Gergely Majoros, membre du comité d'investissement de Carmignac : "La situation à laquelle la BCE est confrontée reste très délicate. D'une part, il faut s'attaquer à la dynamique de l'inflation dans la zone euro. D'autre part, les perspectives économiques, notamment du côté de l'industrie manufacturière, ont commencé à s'affaiblir de manière significative.

"Pour la prochaine réunion, nous nous attendons à ce que la BCE convienne de la fin du programme d'assouplissement quantitatif (QE) et annonce la première hausse de taux de 0,25 % effective en juillet. La BCE doit présenter ses prévisions trimestrielles, qui devraient montrer que l'inflation pour 2024 atteindra au moins 2% et remplira ainsi la dernière condition non remplie d'indications, nécessaire pour commencer à relever les taux d'intérêt.

"À ce jour, nous ne nous attendons pas à ce que la BCE procède à une première hausse des taux de 0,5 % en juillet. Tout d'abord, la BCE a exprimé le besoin d'une approche graduelle. Ensuite, commencer par 0,5 % est peu probable à nos yeux, pour des raisons similaires à celles qui ont poussé la Fed à ne pas envisager la perspective d'une hausse de 0,75 %. Cela dit, une inflation étonnamment élevée en juin augmenterait considérablement la probabilité d'une hausse de 0,5 %. En outre, les investisseurs ne devraient pas exclure une hausse de 0,5 % plus tard, notamment après septembre, lorsque les prévisions à moyen terme seront à nouveau actualisées.

"À plus long terme, le principal risque pour les investisseurs lié à la politique de la BCE est de savoir si et quand le Conseil des gouverneurs décide que la politique doit être "resserrée". Jusqu'à présent, le cadre est simplement une "normalisation", ce qui signifie en grande partie que les taux d'intérêt seront amenés à des "niveaux neutres" plutôt qu'en territoire restrictif. Les prix actuels du marché reflètent cette communication, le taux terminal de la BCE culminant à des niveaux proches de 1,7 %, dans la zone supérieure de la fourchette "neutre" de 1 à 2 %, évoquée par certains membres du Conseil des gouverneurs, mais pas au-delà.

"À ce stade, même si les marchés de taux en Europe évaluent déjà un cycle de relèvement significatif des taux, nous pensons qu'il est trop tôt pour commencer à construire une exposition longue sur les marchés de taux européens, en particulier avant le premier relèvement des taux.

"En ce qui concerne les spreads des pays périphériques, la question de savoir si la BCE introduira un instrument de "stabilisation" pour éviter que les hausses de taux d'intérêt n'aient un impact disproportionné sur les coûts de financement des pays périphériques fait l'objet d'un débat animé. Nous pensons que la BCE sera réactive, plutôt que proactive, sur ce front. Ainsi, les marchés pourraient d'abord tester le seuil de tolérance de la BCE, avec un élargissement des spreads des pays périphériques, jusqu'à ce que cela force une discussion sur un nouveau mécanisme de politique monétaire. Par conséquent, nous restons également prudents sur les spreads des pays périphériques."

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