La Commission européenne a donné son feu vert jeudi au rachat de la banque italienne BPM par sa rivale Unicredit, un projet rendu toutefois très incertain par l'hostilité de Rome qui a imposé des conditions contraignantes à l'opération.

( AFP / MIGUEL MEDINA )
La deuxième banque italienne, UniCredit, a lancé fin novembre une offre publique d'échange (OPE) valorisant la troisième banque du pays, Banco BPM, à 10,1 milliards d'euros.
Cette dernière a rejeté la proposition qu'elle juge hostile et contraire aux intérêts de ses actionnaires.
Après avoir reçu le feu vert des autorités financières pour ce rachat, UniCredit a subi un sérieux revers avec la décision du gouvernement de Giorgia Meloni d'imposer des conditions qui pourraient compromettre l'opération.
Parmi celles-ci, l'obligation de ne pas réduire pendant cinq ans le nombre de prêts accordés aux entreprises et aux ménages italiens et de cesser les activités en Russie.
Le directeur général d'Unicredit, Andrea Orcel, a récemment évalué la probabilité de poursuivre le rachat à seulement "20% ou moins".
La Commission européenne a de son côté approuvé le projet jeudi, après un engagement d'Unicredit à céder 209 agences dans des régions où la fusion des deux réseaux aurait pu, selon elle, poser des problèmes de concurrence.
La Commission a parallèlement rejeté une demande de l'autorité italienne de la concurrence visant à se voir confier l'évaluation de l'opération selon le droit italien.
Unicredit cherche par ailleurs depuis plusieurs mois à s'emparer de sa concurrente allemande Commerzbank mais se heurte à l'opposition de Berlin sur ce dossier.
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